L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali, a indiqué, mercredi à Alger, que le peuple sahraoui demeure déterminé à poursuivre sa lutte pacifique pour l'indépendance de son pays et à faire entendre sa voix au monde entier au sujet des exactions dont il fait l'objet de la part du régime marocain. "Nous n'hésiterons pas, chaque fois que l'occasion nous est donnée, à faire entendre notre voix afin que le monde entier soit sensibilisé sur le calvaire que nous vivons au quotidien", a indiqué M. Ghali, qui s'exprimait dans le cadre d'une journée de solidarité avec la résistance du peuple sahraoui et de la sauvegarde des droits de l'homme dans les territoires occupés qu'a abrité le siège du quotidien El Moudjahid. L'ambassadeur de la RASD a insisté pour dire que la détermination de son pays à recouvrer son indépendance était "inébranlable" et qu'il est "prêt à aller jusqu'au bout" pour arriver à cet objectif. S'adressant à la communauté internationale, M. Ghali a estimé que celle-ci se doit d'assumer ses responsabilités. Selon lui, elle ne peut plus fermer les yeux et rester passive sur la répression et les exactions dont le peuple sahraoui fait l'objet. Il a tenu à rendre un "vibrant hommage" à la presse algérienne pour le "travail colossal" accompli en matière d'information et de sensibilisation de l'opinion publique de la réalité vécue par les Sahraouis. "Dès le début de l'occupation marocaine de nos terres, la presse algérienne n'a pas cessé de dénoncer les pratiques tyranniques du régime marocain lesquelles sont contraires à toutes les règles universellement connues", a-t-il dit. L'ex-chef du gouvernement sahraoui, Ahmed Amine Ahmed a, pour sa part, rappelé la revendication pacifique du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance, à travers l'organisation d'un référendum libre, juste et équitable. Il a appelé à l'arrêt immédiat de la spoliation par le Maroc des richesses naturelles de son pays et la maltraitance dont font l'objet ses concitoyens, y compris les personnes les plus vulnérables à l'image des femmes. "En 92 ans d'occupation, l'Espagne ne s'est jamais attaqué à nos femmes, contrairement au régime marocain qui n'hésite pas à mettre celles-ci dans ses geôles", a fait savoir Ahmed Amine Ahmed. M. Ahmed a dénoncé les actions destinées à entraver l'action des défenseurs sahraouis des droits de l'homme et à les priver de leur liberté d'expression et de réunion pour soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. "Le Maroc a, de tout temps, eu des velléités expansionnistes. En outre, il n'a jamais cessé de créer des problèmes à ses voisins immédiats, à l'instar de l'Algérie, de l'Espagne et de la Mauritanie", a martelé M. Ahmed. Evoquant les pratiques du régime marocain à l'encontre des Sahraouis vivant au Maroc, il a mis en exergue le fait que le régime se comporte avec eux sur la base d'une flagrante discrimination. Il a, en guise d'illustration, parlé des étudiants marocains au sein des universités marocaines, lesquels ne peuvent aspirer à suivre des études dans des domaines stratégiques à l'instar des ressources humaines, de l'agriculture et des mines. Le ministre de la Communauté sahraouie et des Territoires occupés, Khalil Sidi M'hamed a, pour sa part, indiqué que "notre pire ennemi était la méconnaissance du monde de la situation dramatique que nous vivons". Il a estimé que, tout compte fait, c'est le travail accompli par les médias mondiaux et les observateurs internationaux qui ont contraint le Maroc à hausser le ton en matière de répression. De son côté, le commandant des Scouts musulmans algériens, Noureddine Benbraham, a, dans son intervention, rappelé les véritables pratiques du colonialisme qui "en définitive, ne sait que piller et réprimer". Il a rendu un hommage au peuple sahraoui pour "sa foie inébranlable en la victoire finale" en dépit des tentatives marocaines d'affaiblir son ardeur et sa détermination à recouvrer ses droits légitimes. Il a indiqué que dans le cadre de la solidarité avec le peuple sahraoui, un groupe de Scouts musulmans algériens allait se rendre prochainement aux territoires sahraouis occupés. Lors de son intervention, Mahrez Lamari, président du Comité algérien pour le soutien avec le peuple sahraoui, a rappelé que l'approbation, par les Nations unies, du principe du droit des peuples à l'autodétermination, est intervenue 4 jours après les manifestations du 11 décembre 1960 en Algérie.