Le partenariat économique entre les Etats-Unis et l'Algérie a un ''avenir brillant'' , a déclaré le Secrétaire d'Etat adjoint américain à l'Economie, à l'Energie et aux Relations commerciales, M. José W. Fernandez, lors d'une conférence presse tenue jeudi au Département d'Etat américain. Questionné par l'APS sur les perspectives de partenariat entre les deux pays après sa visite à Alger où s'était tenue la Conférence sur l'entreprenariat Maghreb-USA, le responsable américain a affirmé que ''l'avenir des relations économiques entre l'Algérie et les Etats-Unis est brillant de par les opportunités qui existent en Algérie'' à travers les différents secteurs dont les infrastructures. En conséquence, a-t-il ajouté, ''je pense que d'un point de vue général, les opportunités économiques sont tout à fait brillantes''. Dans son intervention liminaire dans laquelle il a présenté le bilan de la Conférence sur l'entreprenariat Maghreb-USA, le responsable américain a affirmé que la conférence d'Alger a été un ''véritable succès'' de par le consensus ''très réussi'' qui s'était dégagé pour un partenariat entre les Etats-Unis et le Maghreb. ''Basée sur le sommet présidentiel de l'entreprenariat organisé par le président Barack Obama en avril dernier à Washington, la conférence d'Alger a permis de réunir des investisseurs venus des Etats-Unis et des représentants du gouvernement américain avec 350 participants de la région du Maghreb dont de jeunes entrepreneurs et dirigeants d'entreprises d'Afrique du Nord et de la diaspora de l'Afrique du Nord résident aux Etats-Unis'', a-t-il souligné. La conférence d'Alger, a poursuivi M. Fernandez, ''a donné également une chance réelle pour un renforcement des capacités des jeunes entrepreneurs à travers des ateliers de formation des compétences et des possibilités de réseautique, et a également mis en relation les entrepreneurs'', ajoutant que ''ce fut merveilleux de voir ensemble les entrepreneurs maghrébins et américains parler d'affaires et échanger leurs cartes de visite''. Abordant l'initiative ''Partenariat nord-africain pour les opportunités économiques'' (NAPEO) annoncée à Alger, M. Fernandez a souligné qu'elle entrait également en droite ligne avec le discours au monde musulman de Barack Obama prononcé en juin 2009 au Caire et s'appuie sur les efforts déjà engagés de par le passé par les Etats-Unis dans la région du Maghreb. Selon lui, le cadre de base de NAPEO est de ''renforcer le dialogue, la compréhension et une coopération plus étroite entre les pays à majorité musulmane et les Etats-Unis'' ajoutant que cette initiative a été développée en collaboration avec un large éventail de partenaires des secteurs public et privé, et en collaboration avec chacun des cinq pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie). ''Le but de NAPEO est de favoriser l'accroissement de l'engagement économique des Etats-Unis dans le Maghreb, et de l'ensemble des opportunités économiques et commerciales dans la région'', en misant notamment sur l'encouragement des start-up à travers la formation et un meilleur accès aux financements'', explique-t-il. Concernant les déplacements qu'il a effectués en Tunisie, en Libye et au Maroc après la conférence d'Alger afin de s'entretenir sur cette initiative avec les représentants des gouvernements et des chefs d'entreprises de chacun de ces pays, M. Fernandez s'est dit ''satisfait du soutien qu'il avait reçu dans la région pour cette nouvelle initiative de la part des gouvernements et du secteur privé''. En somme, s'est-il réjoui, que ce soit en Algérie ou dans chacun des autres pays maghrébins visités, ''je peux dire sans aucune réserve que la réaction globale a été très positive. Et elle a été meilleure que ce que nous avons espéré'' du fait que cette initiative est perçue, désormais, dans les pays maghrébins comme un moyen contribuant à ''favoriser la croissance du secteur privé, la création d'emploi et l'esprit d'entreprise''. Par ailleurs, il a fait savoir que NAPEO sera géré par l'Institut Aspen qui servira de secrétariat indépendant, comme il sera doté d'un comité de conseillers de chacun des pays, précisant qu'un comité consultatif régional sera mis en place en tant qu'organe directeur en collaboration avec l'Institut Aspen. Créé en 1950 par l'industriel et mécène américain Walter Paepcke à Aspen dans le Colorado, l'Institut Aspen est un forum d'échanges et de réflexion entre des dirigeants appartenant à des univers culturels et professionnels différents et aide également les acteurs du monde économique, universitaire et associatif à mieux identifier les défis qu'ils ont à relever en recherchant ensemble les solutions. Depuis 1978, l'Institut a son siège au domaine de Wye River (Maryland) devenu également un haut lieu de la politique internationale en abritant en 1991 la réunion préparatoire du sommet mondial de Rio sur l'environnement, et où plusieurs présidents américains ont tenu des rencontres avec leurs homologues étrangers. L'institut dispose de six antennes à travers le monde respectivement à Berlin, Rome, Lyon, Bucarest, New-Delhi et Tokyo.