La célébration du 50e anniversaire de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux (résolution 1514) qui se tient à Alger coïncide avec deux événements de taille qu'abrite l'Algérie. Il s'agit de la 9e réunion du Groupe des sages de l'Union africaine, présidée par l'ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, qui s'est déroulée dimanche soir ainsi que de celle du Centre africain d'études et des recherches dur le terrorisme (CAERT), prévu à Alger dans les prochains jours. La rencontre du Groupe des sages, qui a appelé, notamment, à la préservation de la paix, la stabilité et la réconciliation en Afrique, a regroupé plusieurs anciens présidents africains. Elle a été rehaussée par la présence du président de la Commission de l'UA, Jean Ping, ainsi que du secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Amr Moussa. Le panel des sages apporte un "éclat" supplémentaire à la conférence internationale d'Alger, selon les observateurs, compte tenu de la présence de leaders charismatiques comme le président Ben Bella, le père de l'indépendance de la Zambie, Kenneth Kaunda, ou encore le président Miguel Trovoada, père de l'indépendance de Sao-Tomé-Et-Principe. Ces événements, qui se déroulent à Alger avec la présence de personnalités ayant marqué l'histoire contemporaine de l'Afrique, témoigne aussi de la continuité naturelle de ce combat pour la libération qui, aujourd'hui, se traduit par un effort en faveur de l'unité du continent, ajoute-t-on. L'unité du continent, la complémentarité et l'intégration sont garantes de solutions africaines aux problèmes africains à même de préserver les intérêts du continent, commente-t-on encore. Pour ce qui de la réunion du CAERT, elle sera marquée par l'installation officielle du nouveau directeur du centre qui est également représentant spécial de l'UA pour le renforcement de la coopération antiterroriste du continent, a-t-on appris auprès des participants à la conférence internationale d'Alger. La rencontre du CAERT verra aussi la réunion des experts au niveau des juristes africains pour la mise au point d'une loi type sur le terrorisme. Cette loi, qui est un instrument cadre, doit être adoptée par l'ensemble des pays africains en vue d'uniformiser leurs législations contre le terrorisme, de prévoir le mêmes type d'infractions et surtout consacrer le principe "poursuivre ou extrader", ajoute-t-on. Ainsi, nulle part en Afrique, les terroristes ne doivent être à l'abri soit de poursuites judiciaires sur place, soit d'extradition vers les pays qui les réclament. Cette loi est qualifiée d'un "grand pas" au plan de la coopération puisqu'elle mettra l'Afrique aux premières lignes de la lutte contre le terrorisme et permet aussi au continent de disposer des entités et d'individus se livrant à des activités terroristes, au même titre de ce qui existe déjà aux Nations unies et à l'Union européenne. La loi en question vient en application des mesures adoptées le 22 novembre dernier par le Conseil paix et sécurité de l'UA quant au renforcement de cette coopération, rappelle-t-on.