L'exemple du Sahara occidental vient rappeler que cette résolution est loin d'être accomplie. Le cinquantenaire de l'adoption de la résolution onusienne 1514 consacrant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes fera l'objet d'une conférence de presse, aujourd'hui, à la résidence El Mithak. Celle-ci sera animée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Plusieurs rencontres ont été prévues dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de cette déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés, qui coïncide avec le 14 décembre de chaque année. Lundi et mardi derniers, une conférence a eu lieu au Palais des Nations. Des personnalités politiques, du monde de la culture, des universitaires et chercheurs et même des journalistes venus d'Afrique, d'Europe, d'Amérique et d'Asie figuraient parmi les présents. Pour ces participants mais surtout pour les organisateurs, il s'agit de faire le point sur les acquis de cette déclaration qui a été faite un certain 14 décembre 1960. «Presque» un demi-siècle s'est donc écoulé depuis l'adoption de cette résolution à l'Assemblée générale de l'ONU. Une grande avancée, certes! Cette résolution a joué un rôle fondamental dans le processus de décolonisation, particulièrement du continent africain. Cependant, des peuples souffrent toujours des affres du colonialisme. Là-dessus, personne ou «presque» n'en disconvient. Les atrocités que l'actualité nous donne à voir, chaque jour, dans certaines régions en sont une preuve irréfutable. Le colonialisme reste d'une brûlante actualité, notamment au Sahara occidental. Les derniers événements au camp de Gdeim Izik, à une dizaine de kilomètres d'El Aâyoune sont révélateurs à plus d'un titre. Ils confirment le fait que cinquante ans après, cette fameuse résolution onusienne est loin d'être accomplie. «La coopération Sud-Sud et l'intégration régionale sont des facteurs importants qui, non seulement contribuent à préserver et consolider l'indépendance des Etats nés de la décolonisation, mais également à assurer leur insertion à l'économie mondiale», avait indiqué Abdelkader Messahel cité par l'APS.