La conférence internationale prévue à Alger, lundi et mardi prochains, à l'occasion du 50e anniversaire de la résolution 1514 des Nations unies, «intervient pour rappeler, aujourd'hui, la pertinence et la validité de cette déclaration ainsi que pour consolider les indépendances acquises», a souligné, hier à Alger, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Le ministre délégué, qui animait une conférence de presse sur l'organisation de cet événement, a affirmé que «la célébration de cette déclaration ayant consacré l'indépendance des peuples et pays colonisés, est un moment pour rappeler la pertinence et la validité, aujourd'hui, de cette résolution dans le parachèvement du processus de décolonisation, la consolidation des indépendances, ainsi que la validité de son esprit dans le sens de permettre aux pays anciennement colonisés de jouer leur rôle dans la prise de décisions internationales». «La résolution 1514 des Nations unies sur l'octroi de l'indépendance aux peuples et pays colonisés est toujours d'actualité pour permettre aux peuples d'exercer la plénitude de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels», a ajouté M. Messahel. Il a souligné, dans ce cadre, que «la conférence d'Alger permettra aussi de consolider l'esprit de cette résolution dans le sens de réitérer le droit de près d'une centaine de pays nés de cette résolution.» «Le monde connaît des mutations. Les pays du Sud doivent agir pour plus de démocratisation du système de l'Organisation des Nations unies», a-t-il relevé. En outre, M. Messahel a affirmé que «cette conférence a trois objectifs à mettre en valeur, entre autre la célébration de l'anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 en Algérie, ayant eu une part dans l'accélération de l'adoption à l'Onu, quelques jours après, soit le 14 décembre, de la résolution 1514». Le ministre délégué a également relevé que la «célébration à Alger coïncide avec l'anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale de l'Onu, le 19 décembre 1960, de la résolution consacrant le droit du peuple algérien à l'autodétermination». La conférence sera sanctionnée par l'Appel d'Alger Il a, d'autre part, affirmé que «l'Afrique agit aujourd'hui en bloc dans les débats sur les changements climatiques, dans la réforme du système de l'Onu ou dans la lutte antiterroriste. Il a cité, à ce sujet, la réunion du Conseil africain des sages à Alger le 13 du mois courant et la réunion des juristes africains, les 15 et 16 de ce mois, pour débattre de la normalisation des juridictions africaines et les adapter à l'exigence de la lutte antiterroriste. M. Messahel a par ailleurs indiqué que «la Conférence internationale d'Alger sera sanctionnée par l'Appel d'Alger qui sera l'œuvre de personnalités connues mondialement pour leur lutte contre le colonialisme et de personnalités qui luttent pour la consolidation des indépendances des peuples. Cet appel sera adressé aux Nations unies et à l'opinion publique internationale. Le ministre délégué a également indiqué que parmi les centaines de personnalités conviées au rendez-vous d'Alger, figurent l'ancien président de la Zambie, Keneth Kaunda, l'ancien président de l'Afrique du Sud, Tabo M'Beki, des représentants de la société civile, des représentants de la presse internationale, en plus du secrétaire général de la Ligue arabe, du président de l'Union africaine et de représentants de l'Union du Maghreb arabe. Des ateliers seront organisés, dont entre autres, celui du cinéma et des médias pour conserver la mémoire des peuples ayant combattu la colonisation. Il sera modéré par le journaliste chilien Pablo Cardenas et le critique cinématographique algérien Ahmed Bedjaoui. Selon M. Messahel, un atelier dédié à la place des femmes dans l'émancipation des peuples aura lieu et sera modéré par la Sud-africaine, Wynie Mandela, ex-femme de Nelson Mandela.