Les experts des pays africains adopteront jeudi le projet de loi type africaine sur la lutte contre le terrorisme pour être soumis et approuvé par le sommet des chefs d'Etats en janvier prochain, a affirmé le Commissaire pour la paix et la sécurité, M. Ramtane Lamamra. "Le projet de loi type africaine sur la lutte contre le terrorisme va être adopté demain (jeudi) et sera soumis au sommet de l'Union africaine en janvier pour approbation", a déclaré à l'APS, M. Lamamra en marge de la réunion d'experts des Etats membres de l'UA sur la lutte contre le terrorisme. Il a expliqué que ce projet de loi type est un "instrument global" ayant pour objectif l'encadrement, l'éclairage et l'orientation de l'Afrique pour la lutte antiterroriste, en unifiant, a-t-il dit, particulièrement les législations. Il s'agit donc, a-t-il ajouté, de couvrir d'abord les préoccupations consistant à consacrer et à mettre en £uvre le principe de droit pénal international qui est "poursuivre ou extrader", dès lors qu'il est reconnu, au plan international comme au niveau africain, que les actes de terrorisme sont "répréhensibles". Il est important de mettre en place "un dispositif pour que, nul part, les terroristes ne puissent bénéficier d'un sanctuaire", a-t-il dit relevant la nécessité de poursuivre ou d'extrader les terroristes vers les pays où ils ont commis des actes répréhensibles. Il a indiqué, en outre, l'existence dans la loi type d'un chapitre définissant les actes terroristes, la prévention de l'assistance judiciaire, le développement des capacités et d'entraide entre les pays africains qu'ils s'agissent entre appareils judiciaires et ou des services de sécurité. Pour sa part, le directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), M. Francisco Caetano José Madeira, a déclaré la loi type comporte un volet sur la criminalisation des rançons. "Un point très important pour nous, parce qu'à chaque paiement de rançons nous finançons le terrorisme. J'espère que nous sortirons de cette réunion avec un consensus sur ce point précis", a précisé M. Madeira, soulignant l'importance de la mise en oeuvre de la convention de l'Union africaine (UA), de ses protocoles et de son plan d'action. Le directeur du CAERT a mis en exergue la nécessité d'aider les pays membres de l'UA et, en termes de coopération et d'assistance mutuelle légale, de voir le moyen adéquat pour combattre le terrorisme. Il s'est dit "persuadé" que le projet de loi type sera adopté par tous les membres de l'UA parce que, a-t-il expliqué, "les pays se sont rendus compte que personne n'est épargné par le terrorisme et tout le monde peut être affecté". "Je pense que les pays africains se rendent, de plus en plus, compte qu'ils doivent collaborer et que le terrorisme est une menace" pour tout le monde, a-t-il conclu.