Le directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), M. Francisco Caetano José Madeira, a indiqué mercredi à Alger qu'il assumera les fonctions de coordonnateur principal des politiques de l'Union africaine (UA) de lutte contre le terrorisme. "Je vais servir en tant que coordonnateur principal des politiques de l'UA de lutte contre le terrorisme, promouvoir ses mesures de lutte contre le terrorisme, oeuvrer, entre autres, au renforcement de la coordination et l'échange des informations entre ses organes compétents, ses Etats membres et ses partenaires", a déclaré M. Madeira à l'ouverture des travaux du projet de loi type africaine sur la lutte contre le terrorisme. Il a souligné la nécessité d'interagir avec les parties prenantes nationales afin de les sensibiliser et de promouvoir les échanges d'informations en temps opportun sur les programmes de lutte contre le terrorisme. Le directeur du CAERT a mis l'accent sur le danger que revêt le terrorisme qui continue d'être, a-t-il affirmé, l'une des plus graves menaces de siècle à la paix et la sécurité internationales. Il a ajouté que l'objectif principal de l'UA à long terme est de réaliser la paix, le développement et la stabilité sur le continent. Un objectif qui ne pourra être atteint, a affirmé M. Madeira, que lorsque il y aura conjugaison des efforts de manière à lutter contre toutes les formes de menace. Pour sa part, le commissaire à la paix et à la sécurité, M. Ramtane Lamamra, a souligné que l'un des principaux facteurs entravant la coopération internationale en matière pénale est le manque de législation mise à jour et en constante adaptation sur la lutte contre terrorisme. Une coopération internationale efficace constitue la pierre angulaire d'une réponse pénale au terrorisme international, a-t-il ajouté. "Etant donné qu'il n'existe pas de tribunaux internationaux ayant compétence pour juger les auteurs et les complices des actes de terrorisme, l'obligation de traduire les auteurs de ces actes criminels devant la justice incombe aux tribunaux nationaux", a-t-il noté. Cependant, les opérations de lutte contre le terrorisme revêtant souvent, par nature, un caractère et une portée transnationaux, elles exigent des enquêteurs et des procureurs de travailler en étroite collaboration avec leurs homologues dans d'autres pays afin de recueillir des preuves au-delà des frontières, a relevé M. Lamamra.