Le nouveaux directeur du Caert, Francisco Caetano José Madeira, a été installé,hier, à Alger dans ses fonctions. M. Madeira a été désigné à la tête du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert) par l'UA, remplaçant ainsi son prédécesseur, le Malien M. Boubeker Diara. Choisi pour coordonner les efforts de mise en œuvre des principaux instruments de lutte contre le terrorisme, le directeur du Caert a indiqué qu' il était chargé de participer à "la mobilisation de la communauté internationale et de nos partenaire dans la mise en œuvre des décisions et déclarations de l'UA relatives à la lutte contre le terrorisme". Il a précisé par la suite que les conclusions de la 249e réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, tenue le 22 novembre 2010 à Addis Abeba,sont d'un apport positif dans la mesure ou elle soulève comme objectif "l'importance de la sensibilisation dans l'action antiterroriste nationale". Il a ajouté qu'"assurer l'échange d'informations à temps réel sur les programmes de contre-terrorisme, la formation et le développement dans le domaine législatif, initiés par l'UA, sont autant de facteurs à retenir". Pour sa part, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a profité de la tenue de cette cérémonie pour rendre hommage au peuple algérien qui, a-t-il dit, "a payé un lourd tribut au fléau du terrorisme et qui a, dans le même temps, clairement démontré qu'il était possible, à force de détermination et d'endurance, d'en venir à bout". Il a relevé, dans ce sillage, que l'Afrique a beaucoup à apprendre de l'expérience algérienne de lutte contre le terrorisme, indiquant que l'installation à Alger du siège du Caert "participe de cet hommage bien mérité et concourt à cet objectif de généralisation des enseignements tirés de la lutte antiterroriste de l'Algérie". Rappelant les différents décisions africaines prises dans le cadre de la lutte antiterrorisme, M. Ping a estimé qu'il s'agissait maintenant, tout en poursuivant les efforts de renforcement du cadre existant, de travailler "plus résolument" à la mise en œuvre des engagements pris. Il a également rappelé que le Conseil de paix et de sécurité avait arrêté, lors de sa 249e réunion, des orientations et pris des mesures pour accélérer le processus de mise en œuvre des instruments existants, renforcer, sur le terrain, la contribution de l'UA à la lutte contre le terrorisme et doter le continent d'outils et de cadres de travail pour "resserrer la trame de l'action collective de l'Afrique, à travers notamment l'assistance judiciaire".