Le Conseil de sécurité a décidé lundi que la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (Comité 1373) conservera jusqu'au 31 décembre 2013 son statut de "mission politique spéciale" agissant sous la direction générale du Comité. Aux termes de ce texte, le Conseil a demandé à la Direction exécutive de faciliter davantage l'assistance technique destinée à mettre en application la résolution 1373 (2001) "afin de renforcer les moyens de lutte des Etats membres contre le terrorisme en répondant à leurs besoins" et a encouragé le Comité contre le terrorisme et sa Direction exécutive à continuer d'organiser des réunions consacrées à l'application des résolutions 1373 et 1624, auxquelles participent les responsables de la lutte antiterroriste des Etats membres et des organisations compétentes. Cet organe onusien a réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales et que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables. En outre, le Conseil de sécurité s'est dit préoccupé par l'augmentation du nombre d'enlèvements et de prises d'otage dans certaines régions du monde présentant une situation politique particulière du fait de groupes terroristes qui veulent obtenir des fonds ou des concessions politiques. Dans ce sens, il a rappelé que les Etats membres ont l'obligation de prévenir et d'éliminer le financement des actes terroristes ainsi que d'ériger en infraction pénale la fourniture ou la collecte délibérée, directement ou indirectement, et par quelque moyen que ce soit, par leurs ressortissants ou sur leur territoire, de fonds destinés aux actes de terrorisme, ou dont leurs ressortissants savent qu'ils seront destinés à cette fin. Pour le Conseil de sécurité, les pays membres ont l'obligation de geler sans retard les fonds et autres avoirs financiers ou ressources économiques des personnes qui commettent ou tentent de commettre des actes de terrorisme ou participent à l'exécution d'actes de terrorisme ou la facilitent. Il a également réaffirmé que les pays ont l'obligation d'empêcher les mouvements des groupes terroristes, notamment en procédant à des contrôles efficaces aux frontières et, dans ce contexte, d'échanger rapidement des informations et de resserrer la coopération entre autorités compétentes afin d'empêcher les mouvements de terroristes et de groupes terroristes à destination ou en provenance de leur territoire, la fourniture d'armes et les activités de financement en faveur de terroristes. Dans ce sens, il a souligné que les refuges offerts aux terroristes restent un motif de préoccupation important et que tous les Etats membres doivent coopérer sans réserve à la lutte contre le terrorisme de façon à identifier toute personne qui appuie ou facilite le financement, la planification, la préparation ou l'exécution d'actes de terrorisme. Les efforts engagés au niveau international pour cultiver le dialogue et la compréhension entre les civilisations et empêcher ainsi que des religions et cultures différentes ne soient prises pour cible de manière aveugle peuvent contribuer à la lutte contre les forces qui alimentent la polarisation et l'extrémisme, et renforceront le combat mené au niveau international contre le terrorisme, a-t-il insisté, se félicitant à cet égard du rôle positif joué par l'Alliance des civilisations et par les initiatives du même genre. Le Conseil de sécurité a appelé à nouveau tous les Etats à devenir parties dès que possible aux conventions internationales de lutte contre le terrorisme et aux protocoles additionnels, qu'ils soient ou non parties à des conventions régionales adoptées à ce propos, et à s'acquitter de l'ensemble des obligations que leur imposent les conventions auxquelles ils font parties. Il a souligné que le but premier du Comité contre le terrorisme est d'assurer la mise en œuvre intégrale de la résolution 1373 (2001) et a ainsi appelé la Direction exécutive de ce Comité de faciliter davantage l'assistance technique destinée à mettre en application cette résolution afin de renforcer les moyens de lutte des Etats Membres contre le terrorisme en répondant à leurs besoins. Pour cet organe onusien, la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme doit organiser différents types de réunions avec les Etats Membres, avec leur accord, en vue notamment d'étudier la possibilité de fournir des conseils pour l'élaboration de stratégies nationales globales et intégrées de lutte contre le terrorisme et de mécanismes de mise en œuvre de ces stratégies. Il est à rappeler que la résolution 1373, adoptée le 28 septembre 2001 au lendemain des attentats du 11 septembre, a imposé des obligations à tous les Etats en matière de lutte contre le terrorisme et créé le Comité du contre-terrorisme (CTC ou Comité 1373). Le Comité bénéficie de l'appui d'une Direction exécutive du contre terrorisme créée par la résolution 1535 (2004) en vertu de laquelle le Conseil de sécurité invite ce Comité à lui présenter chaque année un rapport sur la mise en œuvre au plan mondial de la résolution 1373.