Les aveux de l'Egyptien Tarek Abderrezak accusé d'espionnage au profit d'Israël ont révélé l'existence de trois réseaux d'espionnage travaillant pour le compte des services de renseignement israeliens (Mossad) en Syrie et au Liban, ont rapporté, vendredi, les journaux égyptiens. Selon le quotidien indépendant "Al-Misri Al-Yaoum", citant une source de sécurité proche de l'enquête, la révélation par l'Egypte de l'affaire "a aidé la Syrie et le Liban à démanteler trois réseaux d'espionnage travaillant pour le compte du Mossad dans ces deux pays". Les aveux de l'accusé ont permis "de révéler l'existence de réseaux d'espionnage travaillant pour le compte du Mossad en Syrie et au Liban", a indiqué le quotidien précisant que "les responsables égyptiens ont avisé les autorités compétentes en Syrie et au Liban, ce qui a permis le démantèlement de trois réseaux d'espionnage". L'accusé égyptien a avoué, lors de l'enquête, que des officiers du Mossad lui avaient demandé, à plusieurs reprises, de se rendre en Syrie sous un faux nom, avec un faux passeport égyptien sous prétexte d'importer des produits syriens, alors que le véritable motif de ces déplacements était de payer d'importantes sommes d'argent à un espion travaillant dans un service sensible. Le dossier de l'Egyptien et de deux Israéliens accusés "d'espionnage pour le compte d'Israël et de mise en danger des intérêts nationaux de l'Egypte", a été déféré, lundi, par le parquet égyptien devant la Haute cour de sûreté de l'Etat. Il s'agit, selon le communiqué du parquet, des accusés Tarek Abderrezak (37 ans), propriétaire d'une société d'import-export, arrêté en mai dernier et de deux israéliens actuellement en état de fuite qui seront jugés par contumace. Les chefs d'accusations retenus contre les prévenus sont l'espionnage durant la période s'étalant de mai 2008 jusqu'au début août 2010 pour le compte d'un Etat étranger (Israël) dans l'objectif de porter atteinte aux intérêts nationaux du pays, en fournissant des informations sur des responsables travaillant dans le domaine des télécommunications, en vue d'en choisir ceux susceptibles de coopérer avec le Mossad. L'égyptien est également accusé d'avoir mené des activités contre deux états étrangers (la Syrie et le Liban) qui auraient pu mener à la rupture des relations politiques.