A l'instar des autres régions du pays, la pollution de l'eau, la pollution du sol ainsi que la pollution lumineuse, sonore et visuelle, sont péniblement vécus dans la wilaya de Batna mais les problèmes environnementaux les plus pesants semblent être ceux relatifs à la pollution de l'air et de la gestion des eaux usées. Bien avant l'augmentation vertigineuse du nombre de véhicules en circulation, des statistiques officielles font note que l'émanation de gaz causé par le trafic routier avec une forte teneur en dioxyde de souffre, s'élève à 200 tonnes par an à Batna-ville. Mais, cet angle des choses est perçu comme étant de seconde portée comparativement aux dégâts environnementaux en l'occurrence la pollution atmosphérique et celle du sol, causés par de multiples carrières d'agrégats. Aux environs immédiats d'Aïn Touta, à 35 kilomètres au sud-ouest de Batna-ville, à titre d'exemple, les êtres humains, le sol, les plantes et les animaux souffrent à cause de l'émanation de particules de poussière. Les citoyens semblent être les plus exposés au phénomène négatif dans la mesure où certains d'entre eux ont dû faire face à des maladies respiratoires. L'autre aspect environnemental négatif vécu dans la région des Aurès est celui de la pollution des eaux par le déversement d'importantes quantités de déchets liquides toxiques au niveau des oueds, ce qui cause des dégâts à la faune et à la flore. Des poissons d'eau douce vivant dans cours d'eau sont directement menacés par des contaminées. Les déchets liquides industriels provenant des fabriques, des usines et des stations lavage ainsi que les produits phytosanitaires et les désherbants agricoles, ont, par prolongements directs, un impact négatif sur les eaux superficielles et des eaux souterraines. Ce qui suscite le mécontentement dans ce volet, c'est le fait que des irrigations agricoles aux eaux usées polluées sont opérées dans certains points de la wilaya avec de potentielles incidences graves sur la santé publique. Conçue pour seulement 150.000 habitants, la station de traitement des eaux usées de Batna est incapable de traiter un volume aussi important que celui rejeté des foyers et autres structures grande ville en expansion rapide abritant aujourd'hui plus de 320.000 habitants. Dans le volet du cadre de vie, il y a lieu de mettre en relief le cas des sachets en plastique, fortement utilisés pour les commissions, qui sont jetés après usage au niveau des décharges sauvages mais qui retournent à l'envoyeur au moindre coup de vent. Nasreddine Bakha In L'Est