Des élus de la wilaya de Batna mettent en évidence la nécessité d'engager une véritable lutte contre les criminels qui creusent, fouillent et profanent des tombes préhistoriques dans le but de trouver des bijoux ou de précieux objets archéologiques. Bon nombre d'intervenants ajoutent que ces comportements de minables et de destructeurs doivent être durement châtiés sur les bases d'une souhaitable loi répressive qui doit impérativement voir le jour pour punir pénalement tous ceux qui ne laissent tranquilles ni les vivants, ni les morts. Des exemples qu'on peut citer, il y a celui de 3 sites situés aux environs de la localité de Boumia au nord de Batna-ville, où des tombes ancestrales berbères et romaines, ont fait l'objet d'une profanation commise par des individus sans aucune frontière morale qui ont creusés jusqu'à atteindre les morts afin de mettre la main sur d'éventuels colliers en or ou autres bijoux enterrés avec les disparus depuis des siècles. Agissant comme des vampires, les voleurs de tombes activent, selon divers approches, de nuit, ce qui donne une idée sur leurs tendances de nuire. Placer des clôtures au niveau des nécropoles et essayer de protéger les sites archéologiques contre les agressions, est une opération qui doit être menée en urgence. Dans ce contexte spécifique, il y a lieu de rappeler qu'il y a quelques années de cela, des centaines de sépultures préhistoriques constituant une nécropole datant de l'époque berbère, ont subi des dommages considérables suite à des travaux miniers engagés aux environs immédiats de Chemora, localité située à une cinquantaine de kilomètres de Batna-ville. La précieuse nécropole a particulièrement souffert des explosifs utilisés pour l'exploitation d'une carrière d'agrégats mais aussi des saccages et des fouilles clandestines. La conservation archéologique de Batna dont la tâche primordiale est de protéger les vestiges historiques de la région des Aurès, avait demandé l'arrêt définitif de l'exploitation de la carrière d'agrégats qui avait endommagé sérieusement une grande partie de la nécropole afin de protéger ce qui restait à protéger. Des voix se sont élevées pour inciter les responsables à associer les conservations archéologiques activant au niveau des diverses régions du territoire nationale à tous les projets programmés afin de relever si le passage d'une route ou l'exploitation d ‘une carrière entre autres, ne porte pas atteinte à tel ou tel site archéologique. Nasreddine Bakha In L'Est