Les restes de centaines de s�pultures formant une vaste n�cropole berb�re � proximit� de Chemora, localit� situ�e � quelque 50 kilom�tres � l�est de Batna-ville, d�frayent la chronique. Ce site arch�ologique, pourtant de grande importance, ne figure pas sur l�Atlas arch�ologique de l�Alg�rie qui n�englobe en son sein que les vestiges romains sous le num�ro 173 aux environs de la localit� de Chemora. Selon un rapport �tabli par la circonscription arch�ologique de Batna, ce site a subi des d�gradations pr�judiciables dues � la pr�sence d�une carri�re d�agr�gats situ�e en pleine zone arch�ologique prospect�e. L�exploitation de cette carri�re est sujette � beaucoup d�interrogations dans la mesure o� elle aurait �t� exploit�e sans consultation pr�alable de la circonscription arch�ologique de Batna. Les d�g�ts occasionn�s � la n�cropole sont consid�rables et ont �t� �valu�s � 70% par la commission compos�e du chef de la circonscription arch�ologique de Batna, d�un responsable au niveau de la direction de la culture et d�un chef des services des mines. Cette commission a constat� qu�� l�exception de quelques dizaines de s�pultures aux formes architecturales de Tumulus, Basinas et Dolmens, situ�es en amont, pratiquement, toutes les autres s�pultures du secteur ont subi de grands dommages suite essentiellement, selon les constatations officielles, � l�exploitation de cette carri�re et � l�utilisation des explosifs dans les travaux miniers propres aux carri�res. Devant cet �tat de fait pr�judiciable, la circonscription arch�ologique de Batna met en �vidence la n�cessit� de proc�der � l�arr�t d�finitif de cette carri�re pour pr�server ce qui reste. Le chef de la circonscription, M. Bakhouche, souligne que ce ne sont pas seulement les travaux de la carri�re qui ont endommag� cette zone arch�ologique prospect�e, et cite entre autres les saccages, les actes de vandalisme et les fouilles clandestines qui ont caus� de graves dommages aux s�pultures. La n�cropole berb�re en question ou du moins ce qui en reste, doit faire l�objet d�une attention particuli�re et c�est en ce sens que l�essentiel doit �tre fait le plus t�t possible pour la hisser au rang qu�elle m�rite, � savoir celui de patrimoine national. A la lumi�re de ce qui s�est pass� � Chemora et � travers les r�actions de divers intervenants, nous comprenons une chose : c�est que des autorisations d�exploitation de carri�res, des constructions d�infrastructures routi�res et divers autres projets sont accord�s sans que des responsables pensent � consulter la circonscription arch�ologique qui est en principe l�un des principaux intervenants qu�on devrait consulter et qui peut s�opposer � tout projet s�il touche un site arch�ologique recens� ou d�couvert en cours d��tude de projet.