Le choix du site, situé au milieu de six carrières en activité, ne cesse d'alimenter les débats. Aïn Ettine est une petite vallée habitée par quelques familles (environ une dizaine de maisons) ; elle est entourée de collines culminant à 100 et à 200 m, dont une partie relève de la commune d'Arris, à 50 km au sud de la ville de Batna, et l'autre de la commune de Foum Ettob. Au sommet de ces collines, il y a 6 carrières en pleine activité dont certaines existent depuis les années 1980 et qui produisent pas moins de 1 millions de tonnes de matières premières pour les fabriques de plâtre et autres agrégats, selon le dernier rapport présenté la semaine écoulée par l'APW, avec la mention «Exploitation adéquate». Acquise en 2009 par voie d'adjudication, une septième carrière n'a pu démarrer son activité à cause d'un projet de la direction de la jeunesse et des sports (DJS), lequel consiste en la réalisation, dans cette vallée, d'un centre sportif de récupération. «Le choix du terrain est ultérieur à l'acquisition de la carrière», déclare le propriétaire, Ahmed Mallam. Les raisons de ce blocage sont pour le moins mystérieuses, puisque ce ne sont pas les autorités qui en sont à l'origine, mais simplement une pétition déposée par des citoyens, à travers laquelle ces derniers s'opposent à l'exploitation de la mine, -qui gênerait la réalisation du centre,- pourtant acquise dans les règles. Dans ce cas, que fera-t-on des six autres mines presque équidistantes de l'assiette de terrain en question ? (200 à 300 m à vol d'oiseau). Le P/APC, Abdelhamid Aïssaoui, en réponse à ce questionnement, dira, l'air dépité, que celles-ci seront également appelées à cesser leurs activités pour peu que le projet se réalise. «Nous aurions souhaité que ce centre soit construit à Ikhef Ousserdoun, un lieu non loin de là, qui culmine à 1805 m, seulement notre avis n'est pas pris en compte», a-t-il ajouté. Ce projet devrait venir consolider les infrastructures sportives de la wilaya, n'étaient quelques réserves émises par les milieux sportifs et les connaisseurs. Il s'agit de l'implantation d'un centre sportif de récupération appelé, selon les décideurs, à créer de l'activité dans la région. Interrogé à cet effet, un spécialiste du domaine sportif répondra de but en blanc: «Opte-t-on pour un projet économique ou bien pour un projet sportif ? Si on veut réellement une réalisation sportive, il nous faut respecter les normes et dans le cas de ce type d'infrastructure, censée recevoir l'élite sportive et pourquoi pas des étrangers, il est impératif de tenir compte du choix du site et de l'environnement.» Un lieu boisé serait dans ce cas de figure plus convenable, explique-t-il. Ce qui n'est pas le cas de l'endroit en question puisqu'il s'agit d'une terre nue qui sert pour le moment aux activités agricoles. Le directeur de wilaya des services agricoles (DSA), Mohamed-Lamine Grabsi, autant que celui des mines et de l'industrie (DMI), Mohamed Chaouch, déclarent n'avoir pas été consultés. Question: Quelles sont les conséquences de la poussière produite par les carrières qui cernent l'endroit choisi par les services de la DJS avec l'aval de la daïra d'Arris ?