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La leçon de Aissa Meguellati
Publié dans Batna Info le 11 - 02 - 2009


Par DJAMEL EDDINE BENCHENNOUF
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Monsieur Aissa Meguellati, originaire de la petite bourgade d'El Kantara, à mi chemin entre Batna et Biskra, était l'un des hommes les plus riches d'Algérie, à l'instar des autres riches négociants algériens qui constituaient la grande bourgeoisie du pays, au lendemain de l'indépendance. Une bourgeoisie qui avait bâti sa fortune au fil des générations, à force de travail, de persévérance, d'économies, dont la moralité, l'intégrité, le sens de la réserve étaient des principes cardinaux. Ces familles fortunées auraient pu devenir le moteur et le support de l'économie naissante. Elles auraient pu lui inspirer le grand souffle moral sans lequel aucune richesse ne peut être profitable à la multitude. Elles avaient su s'imposer aux autorités coloniales sans trahir leur peuple, sans rien compromettre de leur attachement à leur pays . Elles ont toutes, plus ou moins puissamment, contribué à la révolution algérienne. Mais elles n'en seront pas moins balayées par le régime de Boumediene, parce qu'elles lui étaient foncièrement hostiles, parce qu'elles n'adhéraient pas à ses visées, à la médiocratie triomphante de ces apparatchik revanchards qui les désigneront, au nom d'un socialisme de façade, à la vindicte et à la rancune de la rue, qui les accableront de crimes qu'ils n'ont pas commis et surtout de celui, impardonnable, d'être riches et honnêtes. Deux critères qui ne pouvaient être conciliables, pour les nouveaux maîtres. Ils seront poussés inexorablement à la ruine. Ils seront brutalement dépossédés de leurs biens ancestraux, pour être remplacés par une nouvelle caste de nouveaux riches. Des arrivistes et des parvenus sans scrupules, voraces, brutaux, corrompus jusqu'aux tréfonds de leur âme, si tant est qu'ils en aient une. De nouveaux riches qui ne s'embarrasseront de rien pour amasser d'immenses fortunes, qui en feront un étalage outrancier et qui ne transmettront à leur engeance que leurs seules turpitudes et une faim insatiable qui ne les quittera jamais.
Monsieur Aissa Meguellati était l'un des plus influents et des plus riches de cet aréopage de riches algériens qui se trouveront donc, dès l'indépendance du pays, exposés à l'ire et à l'envie dévorante des nouveaux satrapes. Il vivait à Batna dans une modeste, mais non moins coquette petite villa. Petit, râblé, les cheveux coupés à la brosse, âmmi Aïssa, comme nous l'appelions tous, était la bonhomie et la gentillesse personnifiée. Il pratiquait une charité très discrète, à très large échelle, venait au secours des plus démunis, et Dieu sait qu'il y en avait à l'époque. Il vaquait à ses affaires en Algérie et à l'étranger comme s'il dirigeait un petit commerce, avec l'aisance du grand négociant et la modestie des hommes pudiques, prudent mais grand seigneur. Il attachait une grande importance à l'instruction de ses enfants. Ses deux fils Nadir et Djamel devinrent respectivement juriste et ingénieur. Ils furent recrutés par leur père dans l'entreprise familiale. Le premier en devint le directeur administratif et le second directeur technique. Ils firent tout ce qui était en leur pouvoir pour résister aux agressions incessantes du régime. Mais la tentative de renversement du régime de Boumediene par Tahar Zbiri les précipita dans l'enfer. Il se trouva donc, malheureusement pour eux, qu'ils étaient parents par alliance au colonel Tahar Zbiri. C'était tout ce que demandait Boumediene pour assouvir enfin la rancune mortelle qu'il nourrissait à leur endroit. Ammi Aissa fut arrêté, ainsi que son frère, ses fils et même des femmes de la famille, semble-t-il. Ils furent soumis à la question et furent détenus pendant de longues années, sans jugement, dans des conditions atroces. Je me rappelle que le frère de âmmi Aissa, un négociant de dattes dans le quartier Souk el âsser, fut arrêté et ses biens placés sous séquestre. Sa famille tomba dans l'indigence. Ses deux fils, qui étaient mes amis, Rabah et Mansour, faisaient peine à voir. Depuis, le malheur et la zizanie se sont installés dans la famille. Des années plus tard, après leur libération, les Meguellati n'étaient plus que l'ombre de leur passé. Ils tentèrent courageusement de combattre l'adversité. Mais le cœur n'y était plus. Les horreurs que le régime leur avait fait subir avaient altéré les nobles sentiments dans lesquels ils s'étaient épanouis. Ils se sont retrouvés dans une jungle où seuls les fauves et les charognards avaient table dressée. J'ai perdu leur trace et je ne sais pas ce qu'ils sont devenus. Je sais seulement que âmmi Aissa est mort, que ses fils Djamel et Nadir se sont installés à Alger et qu'ils ne s'entendent plus. Que mon ami Mansour est avocat à Alger, qu'il a changé, qu'il a juré de ne pas se laisser bouffer. Mais une anecdote est restée dans mon esprit. Elle y restera jusqu'à mon dernier souffle. Je voulais vous la raconter d'emblée et à ce souvenir, mes doigts sont entrés en pilotage automatique. Ils couraient de leur propre chef sur mon clavier et je me suis laissé aller à cette longue digression. Je ne le regrette pas néanmoins, parce que cela m'a permis de rendre justice, bien modestement, à cette admirable famille et à toutes celles que le régime a broyé, pour leur malheur mais aussi pour le nôtre, puisque ceux qui les ont remplacés, ces milliardaires du régime, loin d'enrichir la communauté que nous sommes, se nourrissent de sa chair et de son sang.
Je me rappelle donc, que dans mon enfance, la villa des Meguelatti se trouvait à un angle des allées Ben Boulaïd. La villa faisait face à l'école où j'allais, l'école du stand, l'école indigène de garçons. C'était juste après l'indépendance. Batna était alors une coquette petite ville. Les temps étaient durs et peu de gens mangeaient à leur faim, mais il régnait pourtant sur nous comme un bonheur délicat, un souffle de douceur. Les aurores étaient si calmes et les rires des enfants fusaient du matin au soir.
Le directeur de l'école, Monsieur Touri était un ancien instituteur Kabyle, si je ne me trompe. Il jouissait du respect et de la considération générale. Je me rappelle même que les gens lui cédaient tout le trottoir lorsqu'ils le croisaient. Nous avions pour habitude de jouer au « foute balle » sur un terrain qui se trouvait à proximité, sous les « batémètes ». Tout le monde savait qu'à heure régulière, Monsieur Touri quittait l'école, où il résidait par ailleurs, pour se rendre à la librairie Djataou qui se trouvait à quelques centaines de mètres de là. Droit comme un I, habillé de façon stricte, un chapeau mou sur la tête, Monsieur Touri, conscient de l'importance qu'il inspirait aux gens, ne déviait jamais de son itinéraire. Il répondait sobrement au salut de ceux qui le croisaient, d'un avare hochement de tête. Puis les journaux sous le bras, il retournait à son école, par le même chemin. Or, curieux comme nous étions, nous avions remarqué qu'à la même heure âmmi Aissa Meguelatti s'arrangeait toujours pour rencontrer Monsieur Touri, comme par hasard, quand celui-ci était sur le chemin du retour; toujours au même endroit. Nous le voyions alors l'aborder avec forces sourires, s'incliner littéralement devant lui, lui serrer la main avec effusion. La rencontre ne dépassait pas quelques minutes, à l'issue de laquelle Monsieur Touri, froid et distant, comme à son habitude, poursuivait son chemin. Nous étions très étonnés. Nous ne comprenions pas comment et pourquoi âmmi Aïssa, si riche, si respecté, qui avait une voiture américaine qui n'en finissait pas de longueur, dont le fils Nadir avait un avion rouge,qui avait 1OO sacs d'argent et 100 autres d'or, comme disait la légende, se confondait ainsi en courbettes devant un simple directeur d'école. Ce mystère impénétrable suscitait des spéculations sans fin dans nos conversations d'enfants qui rêvaient tous d'être un jour comme âmmi Aïssa. Notre chef de bande, le plus âgé et donc le plus perspicace, nous affirmait que âmmi Aïssa faisait la « z'kala » à Monsieur Touri, parce que c'était ce dernier qui avait la clé du souterrain où étaient cachés les sacs d'or et d'argent. Le prestige du directeur d'école n'en grandissait que plus à nos yeux. Il était devenu un personnage de légende et bientôt, plutôt que de vouloir devenir âmmi Aissa quand nous serions grands, nous voulions tous devenir des Monsieur Touri, le gardien des trésors. Il était le meilleur puisque le plus riche s'inclinait devant lui.
Bien plus tard, lorsque je fus admis d'autorité au décevant statut d'adulte, un jour que je m'étais rendu au siège de la société Meguelatti pour y voir Djamel, j'eus le plaisir de rencontrer âmmi Aïssa dans le hall. Je ne pus résister à la tentation de lui poser la question sur ses rencontres d'antan avec Monsieur Touri et sur ses effusions ostensibles à l'égard du personnage. Il se fendit d'un grand sourire et après avoir failli s'étrangler de rire, il me répondit ceci, à quelque chose près: « Je suis très content que toi et tes camarades ayez remarqué avec quelle respect je m'adressais à Monsieur Touri. Je faisais tout pour qu'on me remarque parce que je voulais donner une leçon aux gens. Je voulais que tout le monde voie que la richesse n'est rien face à la connaissance et à la dignité humaine. Et Monsieur Touri était les deux à la fois. Je voyais que les valeurs de notre société s'altéraient et que l'argent prenait le pas sur tout le reste. Alors moi, le plus riche de la ville, je m'inclinais très bas devant le digne représentant des vraies valeurs. Aujourd'hui, je suis heureux de savoir que les enfants qui m'observaient et qui sont devenus les hommes d'aujourd'hui, ont compris que la vraie richesse, celle qui impose le respect, ne se trouve ni dans les poches, ni dans les coffres forts, mais dans l'homme savant. »
Je ne sais pas si la leçon a porté. Mais je sais qu'elle a le mérite d'avoir été donnée. Pour ma part, grâce à elle, j'ai appris à distinguer les gardiens de trésors, ceux sur qui repose la voûte céleste. Je les reconnais toujours
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Les voyages ne sont plus ce qu'ils étaient !
Par Djamel BENCHENOUF //
Je me rappelle toujours avec une certaine mélancolie, le voyage qu'avait effectué mon oncle maternel dans les années 60. J'étais alors un petit enfant. Mon oncle, qui avait largement la quarantaine, n'avait jamais quitté Batna, notre petite ville de l'Est algérien. Il devait, pour des raisons impérieuses, se rendre à Constantine, grande ville dont nous prononcions le nom avec une gravité empreinte de respect craintif et dont on croyait qu'elle n'était pas loin d'être à l'autre bout du monde. A 120 km ! Imaginez un peu !
Mon oncle avait tout fait pour éviter d'entreprendre cette grande expédition. Mais il avait dû, contraint et forcé par une convocation de l'administration, se résoudre à devoir quitter sa petite ville tranquille et dont il connaissait tous les habitants, toutes les ruelles, pour se lancer dans l'inconnu de cette monstrueuse Constantine.
On en disait que beaucoup d'étrangers s'y étaient perdus à jamais. On chuchotait aussi, pour ne pas être entendus des enfants, que les femmes y étaient très belles et qu'elles ensorcelaient les étrangers à la ville pour se faire épouser. Ce qui n'était pas pour rassurer la femme de mon oncle qui laissait deviner, sous son sourire forcé, une vraie inquiétude. C'est dire l'appréhension qui régnait dans notre famille et dans tout notre quartier. La fébrilité augmentait à l'approche du grand jour. Mon oncle avait acheté le billet de train. Il l'avait soigneusement serré dans son portefeuille et consentait, si nous insistions beaucoup, à nous l'exhiber. Il était devenu une sorte de héros et nous aussi, par contrecoup. J'étais le plus fier de mes frères et cousins et je me rengorgeais avec une fierté toute naturelle quand je racontais à mes petits camarades les dangers qu'allait affronter mon oncle. Je me rappelle que j'insistais particulièrement sur le combat qu'il allait livrer à la grande baleine. Le fait qu'il n'y avait même pas la mer à Constantine n'avait aucune importance. C'était Constantine et tout y était possible.
Le jour fatidique arriva enfin. Nous nous étions tous levé aux aurores. Tout le quartier embaumait le café chaud. Les femmes étaient au pas de leurs portes avec les plus petits accrochés à leurs jupes. Attroupés devant la maison du grand voyageur, les hommes grillaient avec gravité des cigarettes en faisant de grands gestes. Et nous les enfants, essayions, en allant d'un groupe à l'autre, de saisir des bribes des chuchottements sur les périls épouvantables qui attendaient mon oncle. Tout le monde l'attendait pour l'accompagner à la gare. Il sortit enfin de sa maison. Il était vêtu de neuf. De pied en cap. Il rayonnait. Sa chéchia pourpre était splendide. Et ses chaussures neuves crissaient agréablement à nos oreilles : « Zzzzt, zzzzt... » Sa femme se mouchait bruyamment et retenait des deux mains mes petits cousins qui hurlaient et tentaient de s'accrocher à leur père. Mon oncle écrasa une larme. Ce fut tout un cortège d'hommes fiers et une volée de garnements surexcités et piailleurs qui l'accompagnèrent jusqu'à la gare. Des hommes qui avaient déjà accompli le voyage lui faisaient des recommandations. Nous fûmes tous soulagés d'apprendre qu'un de ses cousins allait l'attendre à Constantine et l'héberger chez lui. Lorsque le train partit, il se pencha à la fenêtre nous fit longtemps des signes d'adieu avec sa chéchia rouge. Jusqu'à ce que le train disparut derrière la colline.
Lorsqu'il revint enfin, après trois longs jours d'absence, tous les parents, tous les voisins étaient là pour l'attendre. Mon oncle qui descendait du train n'avait pas que la seule valise en carton qu'il avait emporté. Ses bras étaient chargés de mystérieux paquets. Nous lui fîmes un triomphe mémorable et nous bousculions tous pour l'embrasser. Lorsque nous déboulâmes dans le quartier en criant pour annoncer l'arrivée de mon oncle et de ses nombreux accompagnateurs, les youyous fusèrent. Ce fut une fête mémorable.Des mois durant, mon oncle nous racontait, avec l'air entendu et le pli amer au coin des lèvres de celui qui avait beaucoup voyagé, des histoires extraordinaires sur ce qu'il avait vu à Constantine. Il nous parlait de ces bâtiments à plusieurs étages, de ces ascenseurs qui vous faisaient monter jusqu'au ciel, des dizaines de voitures rutilantes qui roulaient dans les rues en klaxonnant. Il nous décrivait dans le détail les us et coutumes des habitants de cette ville qui grouillaient sur les trottoirs et qui étaient tellement nombreux qu'ils ne se connaissaient pas tous, les uns les autres. Ce qui nous parut tout à fait incroyable. Il nous disait comment ils étaient habillés, comme si c'était la fête tous les jours. Il nous peignait dans le menu tous ces plats magnifiques qui étaient servis dans des restaurants par des serveurs galonnés comme des généraux. Où qu'il allait, mon oncle était invité à prendre un café et à raconter sa magnifique aventure. Ce qu'il faisait avec parcimonie. Mais les péripéties n'en finissaient pas de lui revenir en mémoire.
L'aventure restera unique puisqu'il ne quittera plus Batna. Jusqu'à aujourd'hui. Mais il continue toujours à dire avec regret que les voyages ne sont plus ce qu'ils étaient.


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