Les supporters algériens vivent, ces temps ci, au rythme des noms d'entraineurs étrangers et locaux qui pourraient prendre la direction de la barre technique de l'équipe nationale, succédant ainsi à l'entraineur algérien Abdelhak Benchikha. La course à l'information a, en effet, tellement pris le pas sur le professionnalisme et le traitement de l'information que le journalisme sportif en Algérie tend à « noyer le marché de l'information » sous les noms, dans l'espoir que parmi les dizaines de noms cités par la presse sur la base de vraies informations ou au petit bonheur la chance, l'un d'eux soit choisi par la fédération. Le plus étonnant avec la presse algérienne c'est qu'elle lance l'information pour ensuite l'infirmer, comme c'est le cas pour l'information selon laquelle Paul Le Guen était le mieux placé pour entrainer la sélection, pour qu'il soit annoncé le lendemain que celui-ci s'était engagé avec la fédération du sultanat d'Oman. De nombreux noms tels l'espagnol Aragones, les bosniaques Milovan Rajevic et Bora Milutinovic, les hollandais Van Basten et Rijkaard, le brésilien Zico ou encore l'argentin Burruchaga, ont été évoqués avant que le facteur de la langue ne soit désigné comme un facteur essentiel pour communiquer avec les joueurs et qu'un entraineur qui ne parlerait pas français ne serait pas nommé. Les journalistes algériens et les managers sont donc devenus associés dans la diffusion d'informations erronées. Certains managers, pour assurer un poste à leur poulain sont prêts à lancer une fausse information sur ces « négociations avancées », information que le journaliste qui n'aura même pas pris la peine de vérifier, publiera pour ensuite l'infirmer le lendemain. Nous ne tarderons pas, sachant que la décision finale sur l'avenir de la barre technique des verts sera prise fin juin, à atteindre les 100 entraineurs « candidats » à occuper la fonction. La Fédération algérienne de football n'est de son côté aucunement dérangée par ces rumeurs, en dépit du fait que son président à appelé au professionnalisme dans tous les domaines. La fédération, malgré la profusion de noms infondés pour la majeure partie, n'a pas daigné démentir ces informations sur son site officiel, ni organiser une conférence de presse pour clarifier les choses et éviter cette dérive médiatique qui nous a amené à citer plus de 23 noms possibles à la tête des verts.