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Le fils d'El Gueddafi Seif El Islam arrêté au sud de la Libye
En cavale depuis l'élimination de son père par les révoltés du CNT
Publié dans El Khabar le 19 - 11 - 2011

Le feuilleton de la famille d'El Gueddafi tire à sa fin. Seif El Islam, le fils ainé du colonel abattu par les révoltés du CNT vient d'être arrêté dans le sud de la Libye, avant qu'il puisse mener à terme la fondation de la « 2e république libyenne ». L e destin a voulu autrement, Seif El islam vient d'être arrêté par les rebelles du CNT. Il risquerait de connaître le même sort que son père.
Né le 25 juin 1972 et grandi dans le luxe du palais « royal » de Bab Al Azizia, Seif El Islam s'est proclamé comme étant le successeur de son père. Il a réussi à s'imposer au sein de la famille El Gueddafi, en véhiculant une image d'un moderniste. A relever que son statut de successeur ne lui a pas été facile, sachant que ses frères avaient les mêmes aspirations, dont Al Motassim. Ils voulaient tous un jour être au sommet du pouvoir en Libye.
La première apparence de Seif El Islam sur la scène internationale fut en 2000. A cette époque, il présidait la Fondation internationale pour la charité et le développement d'El Gueddafi. Il s'est chargé de verser 25 millions de dollars au groupe terroriste d'Abu Sayaf aux Philippines, contre la libération des otages européens. Cet évènement a été exploité par le régime libyen pour redorer son blason terni pendant une longue décennie d'embargo. Ainsi, Seif El islam, le fils ainé de la deuxième épouse d'El Gueddafi, a été confiée la mission de la promotion de l'image de la Libye au sein de la communauté internationale. Il a obtenu le diplôme d'ingénieur en 1995 en Libye, un titre qui lui a valu le surnom de « Mouhandiss ». Seif El Islam a décroché un deuxième diplôme d'économie et de gestion d'une université autrichienne. Les négociations portant sur l'indemnisation des victimes de « l'attentat » de Lockerbie ont été menées par lui.
En août 2007, lors d'un discours prononcé devant un parterre de jeunes en Libye, il a révélé les grandes lignes d'un projet de réforme en Libye, tout en traçant une ligne rouge à ne pas dépasser, c'est-à-dire la Charia et la stabilité et l'unité territoriale de Libye et le régime de son père.
Mais les vents du Printemps arabe n'obéissent pas aux vœux des dictateurs. Après la Tunisie, l'Egypte, c'était le tour à la Libye. Après quelques jours du déclenchement des manifestations à Benghazi et dans d'autres villes libyennes. El Guedafi et ses fils ont montré leurs vrais visages. Dans un discours télévisé, Seif El Islam menaçait de transformer la Libye en bain de sang. Lors de ce même discours, Seif El Islam donnait l'impression d'être le boss d'une bande qui menaçait et insultait ceux qui ont pris les armes contre le régime de son père.
En fuite depuis l'élimination de son père, il y a quelques semaines, certaines informations ont indiqué qu'il se trouvait au Niger, Seif El Islam vient d'être arrêté au sud de la Libye, mettant ainsi fin à une « dynastie » qui a gouverné la Libye pendant plus de 40 ans.


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