Le ministre britannique à l'Energie et au Changement climatique, Lord Marland, a affirmé dans un entretien accordé à El Khabar, à la veille de sa visite à Alger, prévue aujourd'hui, que Londres salue la déclaration du ministre de l'Energie et des mines, Youcef Youssfi, portant sur l'amendement de la loi sur les hydrocarbures. Selon le Lord Marland, cet amendement rendra le marché algérien de plus en plus attractif pour les investisseurs étrangers El Khabar : Dans quel cadre s'inscrit-elle votre visite à Alger ? Lord Marland : Je suis ravi de me rendre en Algérie à cette circonstance. Ma visite est en guise d'engagement du Royaume-Uni envers l'Algérie, et elle sera parmi tant d'autres de haut niveau prévues dans l'avenir. Cette série de visites se poursuit depuis octobre dernier. La visite effectuée par le Lord Reasby est la dernière effectuée par un haut responsable britannique. L'Algérie est un partenaire important pour le Royaume-Uni dans plusieurs domaines, dont la lutte contre le terrorisme, la Défense, l'Energie, le Commerce et l'Immigration. Je suis certain que nous pourront faire plusieurs choses en vue d'élargir nos relations bilatérales à d'autres domaines. El Khabar : Comment évaluez-vous les relations algéro-britanniques dans le domaine de l'Energie ? Lord Marland : L'Algérie et la Grande-Bretagne ont eu toujours de bonnes relations en matière d'énergie. La première cargaison du GNL a été expédiée en 1964 à Londres. Les grandes compagnies pétrolières britanniques ont été toujours présentes sur le marché algérien. British Petroleurm est l'un des plus importants investisseurs étrangers en Algérie. En sus, des PME britanniques approvisionnent le marché énergétique en Algérie en plusieurs produits. El Khabar : La contribution des compagnies britanniques dans le marché énergétique algérien, à l'instar de celle de BP, est remarquable, mais l'annonce de cette dernière de quitter l'Algérie a été mal reçue, y a-t-il une volonté des autorités britanniques de renforcer la présence des compagnies britanniques en Algérie ? Lord Marland : Je suis satisfait de la forte présence des compagnies britanniques en Algérie, sachant que celles-ci sont des partenaires à long terme. BP, par exemple, est l'un des anciens et grands investisseurs en Algérie. La preuve en est l'engagement et la collaboration dans le projet d'isolation et de stockage du CO² réalisé à In Salah et dirigé en partenariat entre Sonatrach, BP et Statoil. El Khabar : Comment considérez-vous les lois adoptées par le gouvernement, notamment la taxe sur les profits exceptionnels (TPE), cette taxe peut-elle menacer l'avenir des compagnies britanniques ? Lord Marland : Les lois portant sur les lois et les règlements algériens sont une question de souveraineté. Les compagnies britanniques sont capables de s'adapter aux règlements organisationnels de par le monde. Elles cherchent la stabilité des marchés auxquels ils investissent. El Khabar : La Grande-Bretagne s'intéresse-t-elle à la coopération dans le domaine des énergies renouvelables et leur développement en Algérie ? Lord Marland : Oui, effectivement. Il y a un grand intérêt de coopérer avec l'Algérie dans le domaine des énergies renouvelables. Ce volet aura la part du lion lors de ma visite de demain (aujourd'hui) à Alger. Une délégation britannique spécialisée dans le domaine se rendra en Algérie dans un proche avenir, en vue de chercher les moyens possibles pour le développer. La stratégie prometteuse du ministère de l'Energie et des mines me semble très intéressante. Le Royaume-Uni possède une grand expérience dans ce domaine, d'où notre volonté de soutenir ce partenariat.