Les élections législatives algériennes à l'étranger ont commencé samedi. Plus de 990 mille personnes de la communauté algérienne à l'étranger se rendront aux urnes pour choisir leurs candidats, à l'exception de la France où le vote a été reporté au 8, 9 et 10 mai en cours, étant donné que les législatives en Algérie coïncident avec le second tour des présidentielles en France. En Algérie, la campagne électorale pour les législatives arrive à terme dimanche à minuit. Cette campagne rappelons le a duré trois semaines et a enregistré une compétition entre les candidats des différents partis politiques et candidats indépendants. Les membres de la communauté algérienne à l'étranger ont commencé à voter à travers 114 centre et bureaux de vote répartis à travers le monde pour choisir leurs représentants parmi 65 listes représentant 29 partis politiques et candidats libres en course pour huit sièges au prochain parlement. Les voix des algériens à l'étranger représentent près de 4. 57% de la masse électorale globales, estimée à 21.6 millions d'électeurs. Les membres de la communauté algérienne installée au Canada pourront voter et choisir leurs candidats au siège de l'Ambassade de l'Algérie au Canada sis à Ottawa et au siège du consulat d'Algérie à Montréal. Il est à rappeler que les autorités canadiennes ont précédemment décidé d'interdire le vote sur ses sols aux communautés étrangères installées dans ce pays. Par ailleurs, les électeurs, au nombre de 990.470 (sur un corps électoral de 21.664.345 électeurs), sont appelés à voter dans 114 postes répartis à travers le monde, et pourvoir aux huit sièges qui leurs sont réservés à l'Assemblée populaire nationale (APN) parmi les 65 listes de candidatures. Cependant, environs 4.000 électeurs vivant à Gao (Nord du Mali), Sebha (Libye) et Agadez (Nord du Niger) ne pourront pas participer à ce rendez-vous électoral à cause de l'impossibilité d'installer des bureaux de vote, engendrée par la dégradation de la situation sécuritaire dans ces régions. Par ailleurs, à l'étranger, les élections législatives se dérouleront cette fois-ci selon un nouveau découpage électoral qui a institué quatre zones géographiques (au lieu de six) avec chacune deux sièges à pourvoir à l'APN. Sur les quatre zones instituées, deux sont en France : la zone I (Paris) et la zone II (Marseille), du fait que 80% des électeurs recensés sont établis dans ce pays. Dans la zone I, 139 bureaux et vingt centres de vote sont ouverts aux électeurs établis à Paris, Nanterre, Bobigny, Vitry, Pontoise, Lille, Strasbourg et Metz. Dans la zone II, les électeurs de Lyon, Nantes, Besançon, Grenoble, Saint-Etienne, Marseille, Nice, Montpellier, Toulouse et Bordeaux ont à leur disposition 57 bureaux et de dix centres de vote pour exprimer leurs choix de candidats aux législatives. La zone III englobe les circonscriptions diplomatiques du Maghreb, Machrek, Afrique et Asie-Océanie, alors que la zone IV est composée des circonscriptions diplomatiques et consulaires d'Amérique et du reste de l'Europe (Hors-France). Pour le suivi des élections législatives au sein de la communauté nationale à l'étranger, un centre des opérations a été mis en place au siège du ministère des Affaires étrangères (MAE) à Alger. Il est à noter que la campagne électorale a enregistré des échauffourées entre les candidats suite à des problèmes d'affichage des posters des candidats. Quelques sièges de permanence de certains partis politiques ont aussi été attaqués ainsi que certains candidats à ces législatives par les jeunes en rogne. Un climat électrifié a eu lieu entre la commission nationale de la surveillance des législatives et le ministère de l'Intérieur pour plusieurs affaires, notamment. Des différends ont, notamment, eu lieu entre les commissions de communales et commissions de wilayas et présidents des APC sur ce qui est connu par « l'indisponibilité des moyens de travail, de transport et alimentation ». S'ajoute à toutes ces entraves et problèmes d'organisation, le spectre du boycott et les appels des candidats à une participation massive au vote, le facteur commun entre les candidats et chefs de partis politiques. Alger H. Slimane