Les réformes annoncées par le président de la République tardent à venir. Son envoyé spécial, Abdelaziz Belkhadem, a affirmé, hier, que lesdites réformes ne sont imposées par la rue, faisant allusion aux derniers évènements. « Elles existent déjà sur l'agenda du président », précise-t-il. Dans son plaidoyer pour le code de la commune, le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, a indiqué, pour sa part, qu'une commission ah-hoc, chargée de l'application du nouveau découpage administratif, vient d'être installée, soulignant que son initiative s'inscrit dans le cadre des réformes des structures de l'Etat. Son collègue à la tête des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a annoncé que la levée de l'état d'urgence a été programmée depuis quelques mois. Bien que les déclarations de ces hauts responsables laissent entendre que le pouvoir ne répond pas aux pressions de la rue pour mettre en œuvre les fameuses réformes politiques, elles nous renvoient au « rapport sur la réforme des structures de l'Etat », élaboré par Missoum Sbih, l'ambassadeur d'Algérie en France, et présenté au président de la république, le 25 novembre 2000. Ainsi, le président de la République compte se baser sur ledit rapport, une référence en la matière. Dans ce sens, les rencontres ayant eu lieu entre M. Bouteflika et les présidents des hautes institutions de l'Etat s'inscrivent dans le cadre de la mise à jour des « propositions contenues dans le rapport Missoum Sbih », notamment en ce qui concerne les réformes politiques.