L'Union européenne vient d'ajourner la décision concernant les ports de la rive sud de la Méditerranée retenus pour participer au projet des Autoroutes de la mer (AdM). Une réunion conduite par les experts du MEDA-Mos – programme qui accompagne le lancement des projets pilotes pour les ports concernés – tenue le 17 juillet dernier à Bruxelles, a ainsi décidé que les dossiers présentés par les ports des 10 pays participants avaient besoin d'être affinés dans la perspective d'une autre réunion, programmée pour le mois d'octobre prochain et devant trancher la question. L'Algérie, représentée par les ports de Béjaïa et Djendjen (Jijel), se voit tout de même confortée du fait que le port de la ville des Hammadites figure parmi les quatre infrastructures dont les projets ont retenu l'attention de l'organe de pilotage du programme au niveau de l'UE. La bonne appréciation accordée au port de Béjaïa a échu également aux ports de Gabès (Tunisie), Haïfa (Israël) et Tartous (Syrie). La direction de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) confirme en gros l'information, mais tient à faire remarquer que rien n'est encore gagné. L'EPB avait, pour rappel, proposé un projet pilote à deux variantes, axant sur le partenariat avec les ports de Barcelone (Espagne) et Marseille (France). Deux destinations avec lesquelles Béjaïa entretient des échanges des plus denses. Le projet de l'EPB sera affiné dans la perspective du rendez-vous décisif d'octobre prochain, comme le seront ceux proposés par les ports des dix pays en course, puisque la « seconde chance » est donnée à tout le monde. Pour rappel, l'objectif du projet AdM est de renforcer les potentialités du transport maritime intermodal dans le cadre d'un développement des échanges régionaux et répondant aux exigences de sécurité, de sûreté et de cohésion régionale, comme énoncé en substance par ses initiateurs.