Je vous interdits de vous adresser au collectif des pharmaciens mécontents. » Cette mise en garde émane de Khallaf Salim, le vice-président du bureau de wilaya de Annaba du Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) à l'adresse des journalistes de différents titres venus, hier, pour la couverture d'une conférence de presse animée par Belambri Messaoud, 1er vice-président du Snapo « depuis 1993 ». Accompagné d'une délégation d'une dizaine de personnes affiliées au Snapo, ce dernier est venu à l'effet de suppléer aux insuffisances du bureau local. Des carences que les 120 pharmaciens mécontents attribuent à la mauvaise représentation de leur corporation. D'autant que cette dernière est en bute à plusieurs problèmes ayant trait à la pérennité de la profession. Elle est venue également à la rescousse du président de bureau de wilaya de Annaba contesté par plus de 50% des pharmaciens sur les 230 exerçant. Une contestation matérialisée par un retrait de confiance signé par le collectif des 120 pharmaciens. Cette décision a été prise, rappelons-le, lors d'une assemblée générale tenue le 19 juillet dernier à Annaba, assortie d'un préavis de grève d'une demi-journée, fixé au 29 juillet prochain. Une date que les contestataires maintiennent fermement, surtout après avoir été exclus par les émissaires de la centrale de la table des négociations. Cette exclusion trouve son justificatif dans un communiqué signé par le 1er vice-président du Snapo, dans lequel il appelle les pharmaciens locaux à « assurer normalement leur activité pour la journée de 29 juillet 2008 ». Ainsi, une guéguerre s'installe entre le collectif des 120 pharmaciens d'officine de Annaba, le bureau de wilaya et la centrale du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo).