Pas moins de 184 pharmaciens d'officine sur les 208 exerçant à Annaba ont observé hier un débrayage d'une demi-journée. Ils ont répondu à l'appel lancé initialement le 19 juillet par 120 pharmaciens lors d'une assemblée générale tenue dans la même ville. Bien que le service minimum ait été respecté, le taux de suivi a atteint néanmoins 88,46 %. Les pharmaciens d'officine déplorent l'état de la profession qui, selon eux, est mal représentée par le bureau de wilaya du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO). Ils persistent toujours à dénoncer cette situation qu'ils qualifient de « délabrement avancé », générée, selon eux, par le mépris affiché par les pouvoirs publics à leur noble profession. Dans leur préavis de grève, ils revendiquent principalement la revalorisation de la marge bénéficiaire pour une dispensation de qualité, une protection des acquis en maintenant le numerus clausus, la révision de la convention Cnas de la carte Chiffa. Le collectif des pharmaciens réfractaire à l'ordre du Snapo a lancé un appel à ses confrères à travers le pays afin « d'être solidaires et se mobiliser pour se faire entendre et défendre leur profession dans le cadre de la légalité. Force est de constater que ce mouvement de contestation semble être contagieux et ne cesse de gagner de la sympathie. En effet, ils sont partis avec 120 contestataires pour se retrouver quelques jours après avec 184. Le reste a assuré le service minimum. « La venue du premier vice-président du Snapo à Annaba n'a pas été pour apaiser la tension. Au contraire, elle a ancré davantage l'idée de la protestation voire même la création d'un autre syndicat capable de prendre en charge les préoccupations de la corporation », ajouteront les représentants de ce collectif. La motion de soutien des pharmaciens d'officine des autres wilayas est un autre indicateur qui met les feux du Snapo au rouge.