Ce qui n'était que distanciation entre membres de l'APC est devenu depuis peu hostilité et guerre des communiqués. Dans une doléance écrite (dont une copie a été remise à El Watan), adressée au wali, Nouiri Mohamed, un élu de l'APC de Souk Ahras et militant PT signale avoir été arbitrairement exclu de la réunion tenue le 23 juillet 2008 par les membres de l'exécutif communal. « Mon opposition à l'actuelle gestion des biens de la commune, notamment pour ce qui est de l'utilisation abusive des véhicules et par voie de conséquence, les excès liés aux dépenses en carburant, les sommes importantes incluses dans le chapitre de la restauration et la manière avec laquelle sont délivrés les bons de secours, figure comme arrière-pensée à cette mesure », lit-on dans ladite correspondance. Un autre élu, d'obédience FLN, qui a requis l'anonymat, a adressé au même responsable une autre doléance dans laquelle il dénonce les conditions dans lesquelles s'est déroulée la réunion extraordinaire du 16 juillet 2008 avec comme ordre du jour le budget complémentaire 2008. « Les dépenses relatives au carburant ont atteint, le 30 juin 2008, 1 960 000 DA alors que celles de la restauration sont déjà de 500 000 DA », a-t-il écrit. D'autres élus nous ont également fait part de l'envoi au même responsable d'une correspondance dénonçant la présence au sein de l'exécutif communal de ce même élu, sans pour autant nous remettre la missive qu'ils disent avoir été signée par une majorité. Contactée par téléphone, une source proche de la partie contestée a réfuté en bloc ces déclarations qu'elle qualifie d'« allégations tendancieuses » et de « tentatives de porter atteinte à la stabilité de la commune ». Surmonter les dissensions et sempiternels clivages qui persistent au sein de la commune donnerait, à coup sûr, un meilleur rendement et lierait les mauvaises langues qui « s'abreuvent de sources aux odeurs nauséabondes », pour clore avec une expression d'un élu communal à propos d'une presse écrite qu'il ne porte pas dans son cœur.