Les listes provisoires des candidats aux prochaines élections locales, arrêtées récemment par la commission de la mouhafadha de Souk Ahras, ont provoqué un mouvement de contestation général chez les militants du plus vieux parti, dont certains menacent de recourir à des moyens musclés sinon de rallier d'autres formations et opter pour un vote sanction. La commune de Ouillen a été la première à réagir officiellement en adressant au président de la commission un retrait de candidature (copie remise à El Watan) signé par neuf membres représentatifs de la région. Ces derniers reprochent à la commission de wilaya d'avoir opté pour un transfuge comme tête de liste. Plus compliquée est la situation à Souk Ahras où deux vigiles de l'ex-FIS et membres de la fameuses « chorta islamiya », un ex-élu de l'APC condamné par le tribunal de Souk Ahras à une peine d'une année de prison avec sursis dans une affaire du foncier et deux prétendants aux élections impliqués dans un scandale révélé par l'IGF sont contestés à l'unanimité par la base militante qui compte emboîter le pas aux contestataires de Ouillen dans leurs démarches. Cette grogne est également perceptible dans les communes de Sidi Fredi, Heddada, Sedrata et Aïn Zana. Les représentants de la circonscription de Merahna ont, quant à eux, rendu public un communiqué dans lequel ils annoncent le retrait de candidature de quinze membres. Approché par El Watan, un membre de la commission de candidatures de wilaya estime qu'il est difficile de satisfaire tout le monde. « Nous veillons à la cohésion du parti sans préalables autres que ceux pouvant contribuer au succès de ce dernier. Il est à rappeler qu'une autre tâche aussi ardue que celle de la proposition d'un classement des candidats aux prochaines joutes nous est assignée en tant que militants avant d'être responsables dans un organe quelconque. Il s'agit de la préparation des assises du FLN et du renforcement de nos rangs pour mieux affronter les prochaines épreuves. Il s'agit en outre d'un simple classement provisoire qui sera soumis à une autre étude suivie probablement de changements importants », assure-t-il. Notre interlocuteur a reconnu l'existence sur la liste de deux vigiles du parti dissous.