Adoption du budget supplémentaire 2008 et du compte administratif 2007, un point de situation sur la campagne moissons-battages (campagne agricole 2007-2008), un rapport accablant sur l'environnement, une mise en exergue des résultats obtenus aux épreuves de fin d'année pour l'éducation nationale ainsi qu'un programme d'activités culturelle et religieuse ont été, entre autres, les sujets des débats de la 2e session de l'APW de Guelma, qui s'est déroulée la semaine passée à la salle de réunions du siège de la wilaya de Guelma. Deux thèmes ont été au cœur des débats lors de cette session ; il s'agit d'une part d'un rapport lu par le DSA ayant trait à la campagne moissons-battages, laquelle a suscité deux jugements contradictoires au sein des élus, certains l'ayant trouvé satisfaisant, alors que d'autres ont été critiques, le qualifiant de vide car non actualisé. Nous retiendrons cependant que dans la région de Guelma, selon le rapport de la DSA, la moyenne des rendements prévisionnels à l'hectare pour les céréales, cultures intensives et extensives incluses, ne dépassent pas les 11,5 q/ha pour une superficie totale de 79 200 ha emblavés. Ainsi, c'est un rapport ficelé en date du 08-07-2008 qui a été présenté à l'APW pour les journées du 28 et 30 juillet. Aux critiques soulevées, le DSA répliquera : « Pour ma part, c'est ainsi qu'on nous a enseigné à faire des rapports ! » Nous noterons également qu'à la date indiquée, 58% des terres ont été moissonnées, soit 45 944 ha sur les 79 200. En outre, 259 ha ont été déclarés sinistrés, dont 32 transformés en aliment de bétail, sans omettre que 227 ha de céréales ont été anéantis par les incendies. Sur ce dernier point, les critiques fuseront indexant particulièrement le peu de réceptivité des citoyens et agriculteurs au plan de la lutte contre les feux de récoltes céréalières. D'autre part, un rapport de la commission de l'urbanisme et de l'équipement (APW), soulevant le dossier environnemental de la wilaya de Guelma, appuyé par un support photographique de lieux urbains et touristiques insalubres, provoquera l'ire du wali, qui le jugera tendancieux à plus d'un titre. Ainsi, membres de l'exécutif de wilaya, élus et maires constateront de visu ce qu'est particulièrement devenu le centre d'enfouissement technique (CET) de Bouguerguer (commune d'Héliopolis), englouti à sa périphérie par des tonnes d'ordures ménagères et inertes déversées sur plusieurs hectares à la ronde, accumulées pendant des dizaines d'années, ainsi que le matériel roulant parqués à l'air libre. Notons que le CET en question a coûté la bagatelle de quelque 30 MDA (millions), parc roulant et matériel inclus, mais restant désespérément non opérationnel à ce jour. A ces constats, le wali ne ménagera pas le rapporteur du dossier environnement en déclarant : « Vous avez ciblé des lieux qui ne reflètent pas la réalité environnementale de la wilaya de Guelma. Pour ce qui est du CET, le problème est national, et aucun n'est fonctionnel à ce jour ».