En dépit de son handicap visuel, la présidente de l'association des non-voyants « Irada » de Tizi Rached ne cesse de surmonter les multiples difficultés que rencontre cette structure pour justement essayer, tant bien que mal, d'activer et de mettre au profit de ses adhérents des programmes susceptibles de rendre l'espoir à cette frange de la société. Hélas, la volonté de cette dame de fer ne peut aucunement, à elle seule, concrétiser les objectifs assignés par l'association. Et pour cause, les non-voyants demeurent toujours marginalisés au moment où l'on évoque quotidiennement une prise en charge effective de cette catégorie de personnes qui force le destin afin de sortir de l'anonymat, une manière, sans doute, de se mettre au diapason des « normaux ». Cela étant, la motivation de cette présidente qui multiplie démarche sur démarche pour activer dans le sens de redonner aux nonvoyants de sa région cet espoir qui fait naître le désir de sortir du « ghetto », afin de mettre à profit leur talent ou plutôt leurs aptitudes avérées dans plusieurs domaines. Ainsi donc, à l'initiative de l'association « Irada », des cours d'initiation à tamazight, au français et l'arabe seront, désormais, dispensés, les lundi et jeudi après-midi et les vendredi matin, aux handicapés au niveau de l'école primaire Frères Kheris de Tizi Rached. Selon sa présidente, l'association compte un nombre important d'adhérents qui avoisine les 260 handicapes. Malgré ses ambitions à aller aussi loin que possible dans ses activités, la présidente de « Irada » précise que le manque de moyens est l'handicap majeur qui freine la mise en œuvre des programmes tracés par les membres de l'association. « Notre association ne dispose pas de bureau pour recevoir, écouter et orienter et aider les handicapés qui vivent dans des conditions déplorables. Je cite également la mauvaise prise en charge des handicapés dans les hôpitaux et centres de soins », déplore la présidente de l'association qui ajoute : « L'octroi de 1000 DA comme pension reste insuffisante surtout lorsqu'on sait que cette frange rencontre plusieurs problèmes, dont les besoins sont énormes. » Enfin, l'association « Irada » essaye, malgré tout, de satisfaire le maximum d'adhérents dans la mesure où elle tente aussi de porter assistance aux handicapés en difficulté.