Cette frange de la société ne demande ni plus ni moins qu'une simple prise en charge réelle. Dans une déclaration rendue publique récemment par l'association des non-voyants «Irada» de Tizi Ouzou, il est recensé tous les problèmes rencontrés dans la quotidienneté par cette frange de la population. Ainsi, après avoir souligné que la pension servie aux handicapés est insuffisante, l'association revient sur les affres rencontrées, notamment par les non-voyants devant les guichets des services publics où aucun égard ne leur est fait. Comme l'association affirme, et c'est hélas un fait, que les non-voyants ne peuvent pas circuler sur les trottoirs avec leur canne blanche. Par ailleurs, cette catégorie de la population compte dans ses rangs des diplômés et des qualifiés en certains métiers tels standardiste et autres mais ne trouvent pas d'emploi. L'association poursuit en affirmant que les non-voyants ne possèdent pas de bureau pour recevoir leurs adhérents, et encore moins de logements pour certains des leurs qui vivent dans une grande précarité et dans la totale ignorance tant de la part de l'administration que de la société. De même, elle souligne la mauvaise prise en charge des non-voyants au niveau des hôpitaux et des autres organismes sanitaires. L'association demande la réduction des tarifs de communication téléphonique pour les non-voyants par Algérie Télécom. Il faut dire que la plupart des non-voyants vivent misérablement, sans ressources, à part cette pension de l'Etat qui ne couvre aucunement leurs besoins élémentaires. Les non-voyants semblent ne pas demander autre chose, du moins pour ceux d'entre eux qui ont un métier et qui sont en bonne santé, qu'un emploi et quelques facilités dans la vie: accéder facilement aux guichets, circuler facilement en ville, avoir des égards et aussi être aidés dans la mesure du possible, pour l'obtention des appartements. L'association «Irada» drivée par Beknoun Aldjia, essaie d'apporter un plus à cette existence des non-voyants mais, que peut faire une simple association face à l'océan des besoins? Certes, elle sait de temps à autre, et à force de débrouille, rendre le sourire aux non-voyants et aussi aux handicapés, mais il y a tant de choses à faire que, finalement, seuls les pouvoirs publics peuvent leur offrir un coin de ciel bleu!