La Journée internationale des migrants a été célébrée hier dans plusieurs pays du monde. Cette journée, qui est un jour d'action pour la protection de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles, a été instaurée par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990 suite à l'adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles. Depuis, cette date est célébrée chaque année pour faire la lumière sur les conditions souvent épouvantables dans lesquelles ils travaillent. C'est aussi une occasion pour exiger une meilleure protection aux pays d'origine et hôtes qui ont ratifié cette convention. « La convention ne crée pas de nouveaux droits pour les migrants, mais vise à garantir l'égalité de traitement entre les migrants et les nationaux. Il s'agit de garantir aux migrants leur droit à la liberté d'opinion, d'expression et de religion, d'empêcher les conditions de vie et de travail inhumaines, les abus physiques et sexuels ainsi que les traitements dégradants, d'assurer leur droit à l'égalité en matière de traitement juridique, d'assurer le droit aux migrants de participer aux activités syndicales, de garantir l'accès égal aux services sociaux et éducatifs », lit-on dans la Convention des Nations unies sur les droits des migrants. A noter que c'est le 1er juillet que la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles est entrée en vigueur, après avoir atteint le seuil de vingt ratifications en mars 2004. A ce jour, 27 Etats ont ratifié la convention, dont l'Egypte, le Maroc, la Colombie, le Guatemala, la Guinée, la Bolivie, l'Ouganda, les Philippines, le Mexique et le Sénégal. Qu'attend donc l'Algérie pour la ratification de cette convention surtout qu'un important nombre de ses ressortissants ont émigré en Europe et au Canada ? Par ailleurs, les pays qui ont ratifié la convention hébergent approximativement 4,5 millions de migrants qui ont accès aux droits et à la protection offerts par la convention depuis le 1er juillet. Ceux-ci ne représentent que 2,6% de l'ensemble des travailleurs migrants dans le monde, qui s'élève à environ 175 millions.