Plusieurs associations françaises, membres d'un collectif nommé Migrant pas esclave ont lancé, mercredi dernier, une pétition pour que la France ratifie la Convention internationale des Nations unies des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, qui date de 1990 et qui n'a, à ce jour, été ratifiée que par 34 Etats dans le monde (essentiellement pays de départ de migrants). Elle reste encore lettre morte, notamment dans les pays d'accueil. Elle le restera tant que la France, ses partenaires de l'Union européenne et la plupart des pays les plus industrialisés persisteront à en éluder la ratification. Pourtant, estime le collectif, la précarisation des droits des migrants est en aggravation constante partout dans le monde et appelle un rempart juridique au plan international. A titre symbolique, le collectif a adressé aux municipalités un appel pour que les communes signent cette convention, « montrant leur intérêt » pour la garantie de la protection nécessaire à celles et ceux qui subissent souvent aujourd'hui des « situations flagrantes d'injustice ». Parmi les associations, on compte Emmaüs (fondée par l'abbé Pierre), la Cimade, l'Association des travailleurs maghrébins de France, ou encore la Ligue des droits de l'homme et le Mrap. Site web www.ecart-identite.org