Structure n Ce conseil, instauré récemment par décret, conformément aux directives du président de la République, sera installé en janvier 2010, a annoncé, jeudi, Djamel Ould Abbes. Intervenant en marge de la célébration de la Journée mondiale des migrants qui coïncide avec le 18 décembre de chaque année, le ministre de la Solidarité nationale et de la Communauté algérienne à l'étranger a rappelé que dans son message à la communauté algérienne à l'étranger lors de la campagne électorale, le 28 mars 2009, le président de la République avait signalé que ce conseil devait constituer un moyen privilégié pour tisser ou raffermir les liens entre les Algériens. Mais aussi de créer un espace de concertation qui permettra l'implication et la contribution des enfants de l'Algérie au développement économique du pays. «Après des débats avec plusieurs secteurs, nous avons proposé un décret qui a été adopté par le Conseil de gouvernement et par le Conseil des ministres et publié au Journal officiel». Ce conseil est composé de 95 membres dont 33 représenteront les institutions algériennes et 5 seront nommés par le président de la République selon leur compétence à l'étranger. Le président du Conseil sera désigné par la tutelle et 56 membres seront élus par les ressortissants algériens, au prorata de la population inscrite à l'étranger. Un arrêté ministériel a été élaboré avec le ministère des Affaires étrangères et a été soumis au secrétariat du gouvernement il y a trois jours, pour mettre sur les rails les directives d'élection des 56 membres de ce conseil qui verra le jour en janvier 2010 a précisé le ministre. Concernant l'obligation faite aux retraités algériens de séjourner en France pour toucher leur retraite, le ministre a estimé que c'était là «une violation du droit de la circulation». Et d'enchaîner : «Après une rude bataille, nous avons pu convaincre nos homologues français, et c'est ainsi qu'un décret a été signé entre les deux pays depuis deux ans, permettant aux Algériens de séjourner seulement trois mois en France et 9 mois en Algérie et de pouvoir toucher leur retraite.» De son côté, le SG du ministère de la Solidarité, Abdellah Bouchenak, a indiqué que selon les estimations des Nations unies, il existe près de 214 millions de personnes qui résident hors de leur pays dans le monde. En Algérie, le nombre de ressortissants migrants se situe entre 5 et 7 millions dont seulement 1,6 million sont officiellement immatriculés. Les femmes représentent 49% de la population des migrants. 20 à 30 millions de migrants se trouvent dans une situation illégale, ce qui représente environ 10 à 15% de la population mondiale des migrants. Les pays d'accueil sont le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les Etats-Unis. Il faut souligner, par ailleurs, que l'Algérie a ratifié la convention des Nations unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, le 21 avril 2005. 42 pays seulement ont ratifié cette convention ; le refus de certains pays n'est pas un hasard puisque la plupart des pays du Nord préfèrent exploiter la main-d'œuvre étrangère qui coûte moins cher, a estimé le ministre.