Le président de l'APC de Mizrana, Mohamed Hachemani, n'a pas perçu son salaire depuis son investiture en décembre 2007. Le premier magistrat de la commune, qui s'est déplacé hier à notre bureau, est dans tous ses états. « Je suis victime de l'excès de zèle de la part du trésorier intercommunal de Tigzirt. Le décret exécutif no 98/34 du 24 janvier 1998, fixant les conditions de détachement des élus locaux et des indemnités qui leur sont allouées, stipule dans son article 10 que l'élu doit percevoir l'intégralité de son salaire d'avant l'élection qui doit correspondre à la rémunération versée par son organisme employeur d'origine. Le trésorier intercommunal prête à confusion une note explicative émanant de la direction générale du budget dans laquelle il est clairement expliqué que l'élu bénéficie de toutes les primes et les indemnités fixes servies à son poste d'origine à l'exclusion des remboursements de frais (transport et panier…). Les remboursements de frais ne sont autres que les frais médicaux, les frais de mission et de ce fait, ne peuvent servir effectivement au calcul de l'indemnité servie à l'élu », explique-t-il, en exhibant une liasse de requêtes adressées aux autorités concernées, demandant la clarification de sa situation. Sans le sou, ce père de quatre enfants a dû puiser dans ses maigres économies pour faire face aux dépenses de la famille. En désespoir de cause, il recourt à la direction de la comptabilité du ministère des Finances où les responsables lui ont promis, en avril dernier, de régulariser sa situation.