Les délices de la nouvelle carte du restaurant libanais Bilad E Cham de l'hôtel Safir Mazafran (Zéralda), ont été présentés hier à la presse. Il invite ses clients à déguster les plats du pays du Cèdre. Il offre une mosaïque de plats riches, chacun laissant apparaître une certaine façon de vivre. On passe du fattouche, une salade paysanne contenant notamment des croûtons de pain au labneh, hommous et baba ghanouj, une recette à base d'aubergines et d'huile de sésame. La carte propose également fatayer à la viande hachée (chaussons), les makaneks qui sont de petites saucisses au goût épicé bien agréable et le kebbé (blé concassé avec viande hachée et une farce à l'intérieur). Comme dessert, on vous propose un flan à la fleur d'oranger ou mouhalabia. Le prix est aux environs de 2000 DA. Gilbert-Antoine Jabre, directeur général de l'hôtel, est un véritable passionné de l'hôtellerie. Depuis qu'il a été installé dans ses fonctions en 2006, il tente de lui donner une âme, une identité, une atmosphère et un label. D'origine libanaise, il a mis un point d'honneur à promouvoir la cuisine de son pays mais aussi la gastronomie algérienne. Le directeur commercial nous a confirmé que ce restaurant est fréquenté par une clientèle qui veut goûter aux saveurs les plus diverses. La curiosité gastronomique peut être un motif de déplacement. Il arrive qu'elle justifie à elle seule un voyage. La gastronomie influence le tourisme et favorise son développement. On ne peut concevoir de tourisme sans restauration. La cuisine rentre dans la catégorie des atouts culturels d'une région touristique. C'est un moyen efficace pour vanter le savoir-faire culinaire de certaines régions. Le touriste cosmopolite cherche une bonne cuisine locale pour la découvrir. C'est aussi pour l'apprécier et pouvoir dégager le savoir- faire d'un peuple, les talents de ses artistes et la façon dont sont façonnés les aliments. C'est vouloir découvrir la saveur des produits cuisinés. Aller à Bilad E Cham, c'est faire un petit voyage à l'autre bout de la Méditerranée pour le régal des yeux et surtout le plaisir du palais ! Le Safir Mazafran a proposé des formules « spécial vacances » qui ont apparemment marché. « 70 % est notre taux de remplissage. Les estivants sont venus de toutes les régions du pays », souligne le directeur commercial. Même si les prix sont un peu élevés (47 790 DA pour 8 jours/7 nuits en demi- pension et chambre double ou 71 230 DA pour 8 jours/7 nuits en pension complète chambre double), certains ont fait des sacrifices pour se permettre des vacances, mais ils ont eu un petit cadeau de bienvenue : une nuit offerte. Un autre type de clientèle, qui avait l'habitude d'aller en Tunisie, a décidé cette année, de ne pas trop s'éloigner. La direction réfléchit maintenant à des formules pour inciter les gens à venir pendant le Ramadhan. La kheïma sera certainement un lieu très prisé...