Des mois après l'installation officielle des membres de l'exécutif communal de H'nencha, rien n'augure de la réconciliation entre le P/APC et les six membres contestataires qui continuent à réclamer, mordicus, son départ comme condition sine qua non pour reprendre les dossiers de leur municipalité, toujours en suspens. Décrié par ses pairs à cause d'une gestion antérieure qualifiée de « désastreuse » et « entachée d'irrégularités », le P/APC, qui est à son 2e mandat à la tête de la même commune, refuse de lâcher du lest et continue à gérer les affaires de la cité sans tenir compte du boycott des autres élus et les déclarations rapportées par voie de presse. Si la contestation, composée de tous les courants représentés au sein de la commune, estime que le renouveau à la tête de l'APC est la seule voie vers la stabilité et la cohésion, les partisans du maire y voient de « l'arrivisme politique et une course derrière le leadership qui ne profitent guère aux citoyens ». Un membre de l'opposition nous dira que des doléances écrites, étoffées de dossiers accablants, ont été adressées aux responsables compétents, sont restées lettre morte. L'autre partie, représentée par des amis du maire, que nous avons vainement tenté de joindre par téléphone, en fait un non-événement. Chaque partie campe sur ses positions, et les habitants d'une commune, perdus au milieu de cette guerre d'usure où l'une refuse de délibérer et l'autre, imperturbable affiche indifférence et dédain, en pâtissent. Une situation similaire prévaut toujours dans la commune de Taoura où des divergences autour de la répartition des postes de vice-présidence ont amené des élus mécontents à déterrer la hache de guerre et à annoncer le blocage. Des plaies mal soignées, on en arrive aux complications.