Les signes de discorde visibles depuis l'installation des membres de l'exécutif communal de Taoura et les hostilités existantes entre blocs partisans ont dégénéré des mois après les élections en blocage total des activités de l'APC. Exigeant deux vice-présidences comme condition sine qua non pour le dénouement de la crise, l'opposition, composée de cinq élus sur neuf d'obédiences différentes, à savoir 2 RND, 2 FFS et 1 FNA, évoque surtout les principes d' « alternance dans la gestion des affaires de la commune » et l'implication des « nouvelles compétences au lieu de l'exclusion et de l'ostracisme » dont ils auraient fait l'objet. Les partisans de l'actuel P/APC reconduit, rappelons-le, après un mandat marqué par une gestion du volet social et un travail de proximité peu ou prou apprécié par la population locale, reprochent aux élus contestataires « une vaine tentative de déstabilisation » et « une volonté de réduire à néant les prérogatives du premier magistrat de la commune ». Avis partagé par certains citoyens de Taoura que nous avons eu l'occasion de rencontrer. Contrairement aux communes de H'nencha et Sidi Fredj, celle de Taoura est l'APC- FLN dont la gestion est la moins contestée lors du précédent mandat. S'agit-il seulement de tiraillements entre chapelles partisanes ? Est-ce les résultats d'un choix fait dans la précipitation pour les candidats de trois partis en mal d'expérience et de formation politique, ou est-ce une incompatibilité d'humeurs entre groupes sociaux influents dans une commune où le tribalisme est toujours de mise ? Quelles que soient les explications, le feuilleton des APC bloquées demeure, au grand dam des citoyens de Taoura et autres communes, sans épilogue.