La piscine que les différents responsables promettaient à la veille de chaque saison estivale s'apparente à un rêve. Plutôt une chronique locale de mauvais goût qui a eu raison des plus optimistes. Sa réalisation a été même fatale à deux jeunes garçons venus pour se baigner dans l'eau (une petite mare qui s'est formée à la faveur de la pluie) il y a quelque temps. L'entité chargée de piloter le projet, la DJS (Direction de la jeunesse et des sports), en est amenée à évoquer, pour se disculper, des problèmes d'ordres financier (réévaluations), technique (remontée des eaux !) et administratif, sans parler du sérieux couac enregistré suite à l'affaissement spectaculaire de la charpente, générant ainsi un sérieux frein aux travaux de fourmi entrepris sur le site, à la cité Cadat. Après la rupture du contrat avec l'entreprise défaillante (on ne sait si c'est à ses torts exclusifs) et sa reprise sous la conduite d'un Portugais, la toiture a certes été réalisée mais, d'une manière globale, le chantier semble patiner en faisant ressurgir l'aléa lié au forage d'un puits, dans un terrain qu'on dit marécageux. La dernière visite entreprise sur le site par le wali a été édifiante. Le chef de l'exécutif ne semblait pas aopprouver les chiffres qui lui ont été présentés, s'agissant d'une énième réévaluation du projet. L'apw en colère Des sources responsables au niveau de la DJS avancent une ardoise de 100 millions de dinars pour l'achèvement du projet, alors que 200 millions de dinars ont été déjà consommés. Le maître de l'ouvrage invoquera tantôt l'absence d'une grue, ramenée à coups de millions de dinars pour la pose d'éléments de la toiture, tantôt l'absence d'entreprise qualifiée qui a eu en tout cas fort à faire pour atténuer la grosse colère de l'assemblée de wilaya dont le président s'en est vertement pris à cette direction lors de l'ouverture des travaux de la deuxième session pour 2008 et même lors des débats qui ont suivi la discussion du dossier jeunesse et sports. Pour tout dire, le projet de réalisation d'une piscine fait jaser. Entrepris sous l'ère du parti unique en 1986, il n'est toujours pas achevé, vingt-deux ans plus tard, à l'heure où l'Algérie respire l'aisance financière.