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Commune de Bouzeguène : Les émigrés en force
Publié dans El Watan le 19 - 08 - 2008

L'arrivée des émigrés est toujours perçue comme un réconfort tant pour la famille que pour le village. Leur retour est fêté avec une joie débordante. Aussi, se considèrent-ils comme redevables du bonheur qu'ils ont eu dans ce coin bien-aimé de leur patrie.
La place que tiennent les émigrés dans la vie affective des habitants est immense. Pour leurs familles d'abord qui ne cessent de faire des prières pour leur réussite et pour leur bonne santé. En contrepartie et par devoir, l'émigré apporte de quoi soulager toute la famille en améliorant considérablement son niveau de vie. Pour le village ensuite avec lequel des contacts solidaires sont tissés. Solidarité à toute épreuve, au sein de la communauté des émigrés, et avant tout, devant la mort. A l'heure venue, à raison d'une centaine d'euros par personne et par année, le linceul de la dignité et le rapatriement du corps ne font jamais défaut, même si l'on est dans le plus grand dénuement. La mort, mais pas seulement cela.
L'aide aux travaux et à la réalisation de petits équipements au bled est une fonction permanente des comités. Certes, l'apport de l'émigration n'est plus ce qu'il était il y a quelques années ; perte d' emplois, paupérisation, vieillissement sans renouvellement de la population des salariés, la masse des transferts individuels s'est réduite comme peau de chagrin. Mais la solidarité n'a pas faibli. Toujours aussi solide, à l'image de la tradition d'entraide collective qui la fonde, cimentée par l'attachement au terroir. L'apport de ces expatriés soulage beaucoup les habitants du bled. De la mère patrie au pays de l'émigration, c'est un dialogue bien émouvant qui se perpétue tout au long de l'année. Entre le village d'origine et la communauté émigrée, il n'y a point de coupure. A quelques rares exceptions, tous les émigrés originaires de Kabylie conservent ainsi un lien très fort avec le village à travers les réseaux constitués à Paris, Marseille et dans les autres grandes villes de France, cultivant de la sorte un long sillon. Les émigrés qui sont continuellement bercés d'images du pays, notamment celles diffusées sur BRTV, ne peuvent s'empêcher de revenir se ressourcer et assister aux soirées de fêtes de mariage.
Cette année, de nombreux nouveaux émigrés, partis avec un visa d'installation, grâce à l'Internet, sont revenus au pays avec leurs épouses françaises qui montrent de réelles joies de retrouver pour la première fois, l'Algérie, le pays de leurs maris. Monique, une jeune française, épouse de Rachid, qui retrouve la Kabylie pour la seconde fois, s'est montrée très heureuse : « Je me sens déjà Kabyle et je m'adapte facilement aux us et coutumes de cette région », nous a-t-elle dit. Hier, ils étaient chômeurs au village, aujourd'hui, ils sont devenus émigrés avec papiers, femme et voiture. Cette situation réveille chez tous ces jeunes du bled un sentiment de tristesse de ne pouvoir réaliser, eux-aussi, leur rêve. Celui d'aller sous des cieux plus cléments où il est sans doute possible d'avoir un travail décent et une vie familiale normale.


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