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Jeunesse algérienne : Revendication ou destruction ?
Publié dans El Watan le 19 - 08 - 2008

« Ce ne sont pas les événements qui perturbent l'homme, mais sa façon de les interpréter. » Epictète.
On enregistre actuellement une augmentation de la violence dans notre so-ciété ; la presse nous rapporte au quotidien des actes violents : vols, drogue, agressions, viols, kidnappings, etc. Pourquoi tant de violence ? Est-ce un phénomène spécifique aux Algériens ?
En outre, nous assistons ces derniers mois à une autre forme de violence, à une multiplication d'émeutes dans certaines villes algériennes : à la moindre revendication, les jeunes sortent dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Souvent, ces manifestations sont suivies d'actes de violence et de destruction inouïs qui nous rappellent les événements d'octobre 1988, mais aussi ceux du 8 novembre 2005 qui se sont déroulés dans les banlieues françaises. Devant cette escalade de violence, certains analystes, comme nos gouverneurs, parlent de manque d'encadrement associatif, d'irrationalités collectives et de contagion. Certains expliquent cette violence par l'étouffement social. Au début du XXe siècle, Gustave le Bon fut le premier à comparer la propagation des troubles sociaux à une infection microbienne (cf. La Psychologie des foules de Gustave le Bon). Cela est-il vrai ? Oui !
Dans quelles conditions les groupes deviennent-ils violents ? On constate souvent que les facteurs latents de la violence sont : la dévalorisation (chômage, stigmatisation et discrimination), l'incohérence des statuts (diplômé sous-employé), la justification morale de la violence (doctrinale, religieuse, …), des normes sociales délinquantes et violentes, des faiblesses au niveau des compétences verbales et de l'insertion sociale. Les interactions sociales au sein du groupe augmentent l'effet de masse en désinhibant la violence par une désindividualisation (anonymat et impunité), avant le passage à l'acte. En criminologie contemporaine, on propose généralement trois grandes explications sociales de la délinquance : l'absence de contrôle, l'imitation et l'apprentissage social des conduites délinquantes et la frustration. L'absence de contrôle est à l'origine de la criminalité. Cela dit, il existe plusieurs formes de contrôle : le contrôle direct, le contrôle interpersonnel et le contrôle interne. Pour comprendre le contrôle direct, il suffit de poser la question suivante : pourquoi ne sommes-nous pas des êtres viol-ents ? En effet, le contrôle direct correspond à un jeu de surveillance, de contraintes physiques et de sanctions. On observe par exemple que la quantité de dégradations et de violences observées dans les lieux publics urbains est liée à l'importance du contrôle formel ou informel qui y est effectivement exercé, qu'il s'agisse de dégradations dans les espaces publics ou scolaires. Ce contrôle direct peut s'appliquer dans d'autres contextes, au sein de la famille par exemple, où l'on constate que la délinquance des adolescents est inversement proportionnelle à la surveillance parentale.
Ce contrôle direct parental permet de comprendre en partie pourquoi les aînés, les personnes de sexe féminin ou encore celles issues de fratries peu nombreuses, sont moins enclins à la délinquance que les autres. Cela montre l'importance du contrôle de la famille qui peut jouer un rôle régulateur de l'agressivité des adolescents, par le biais de la communication. Mais comme nous le constatons, souvent dans notre société la communication entre les générations se réduit à des ordres et à la moralité. Rien n'est fait pour communiquer et débattre des vrais problèmes au sein de la famille, de l'administration, etc. sans oublier l'ampleur du conservatisme traditionnel. Cependant, le relâchement du contrôle direct crée des opportunités déviantes que certains s'empressent de saisir. (L'exemple de pillages à la Nouvelle Orléans, aux USA et à Baghdad, en Irak). Quant au contrôle interpersonnel, c'est une autre forme de contrôle qui influence durablement les êtres humains. Une étude réalisée en France auprès de milliers d'adolescents scolarisés indique que la délinquance diminue quand l'attachement aux parents, aux enseignants, aux autorités telles que la police, augmente. Ce qui nous laisse penser que les principaux régulateurs des comportements sociaux proviennent d'autres êtres sociaux et institutions.
Une importante synthèse réalisée par Lawrence Sherman de l'Université de Pennsylvanie, a montré que le taux de récidive de conjoints ou de maris violents est plus faible lorsqu'ils sont arrêtés immédiatement après les faits que lorsqu'ils sont simplement réprimandés par les forces de l'ordre, mais cela uniquement s'ils ont un attachement social significatif tel que la profession ou le lien conjugal. Dans le cas contraire, la sanction augmente les risques de récidive. Autrement dit, le succès d'une politique répressive dépend de la bonne insertion des citoyens dans un tissu social. Or, en Algérie, on peut se poser deux questions fondamentales : la société s'adapte-t-elle à l'évolution des valeurs des jeunes ? Ou sont-ce les jeunes qui s'adaptent aux valeurs de la société ?La pesanteur de la culture traditionnelle rend parfois l'adaptation des jeunes aux valeurs existantes dans la société difficile. Car la société algérienne s'enferme de plus en plus dans des valeurs qui sont parfois dépassées. D'une part, les jeunes ont cette opportunité de voir ce que se passe ailleurs, via les médias et l'internet, et d'autre part, ni la famille ni les gouvernements (particulièrement le système éducatif) n'ont préparé un espace pour que ces nouvelle valeurs qui émergent soient acceptées en les exerçant. Prenons la sexualité comme exemple : les jeunes se marient de plus en plus tard (cf. 33,5 ans pour les hommes et 29,9 ans pour les femmes, selon le dernier rapport du CNES, 2008).
Cependant, nous savons tous qu' hors mariage, les rapports sexuels sont dits illégitimes, ce qui a pour effet de créer un déséquilibre au niveau personnel dans les deux formes de contrôle : contrôle interpersonnel (qui réduit la liberté d'intégrer les valeurs sociales, mais aussi augmente les frustrations et une forme de violence, que les psychanalystes appellent pulsion violente) et contrôle interne (ou moral). Ce dernier correspond aux normes morales intériorisées par l'individu, et s'exprime par exemple à travers le jugement de gravité porté sur tel ou tel comportement. Des adolescents qui jugent sans gravité telle conduite délinquante en ont plus fréquemment été auteurs dans le passé. Ce jugement de gravité n'est pas statique. Au niveau individuel, il existe de nombreux tours de passe-passe mentaux pour neutraliser les injonctions morales : dévaloriser la victime éventuelle, minimiser la gravité de l'acte ou mettre en avant sa nécessité absolue, et d'autres.
Cela dit, dans notre société, la culture violente est parfois traditionnelle (comme le « nif », qui pousse certaines personnes, parfois dans l'excès, à sauvegarder leur dignité et leur honneur, mais en s'exprimant avec une violence injustifiée et désuète). Cette violence est légitimée dans la société, soit pour sauver l'honneur de la famille ou par l'esprit revanchard. Une étude menée par Dane Archer, de l'Université de Santa Cruz, a analysé les données statistiques fournies par 110 pays entre 1900 et 1970. Elle a constaté que, dans les pays qui ont été en guerre, l'augmentation des homicides résulte d'une légitimation de la violence inhérente aux conflits. L'école algérienne n'a su inculquer ni l'esprit de tolérance et d'ouverture à l'autre ni l'esprit critique. Je tiens à préciser qu'il s'agit ici d'esprit critique et non pas d'esprit de critique.
La différence est importante, car j'ai constaté souvent que, dans notre société, on rencontre des personnes dotées d'un esprit de critique, c'est-à-dire qu'elles critiquent pour le plaisir sans recours à la raison au lieu d'apporter une critique constructive. C'est une forme d'annihilation de tout ce qui existe ou qui est produit par l'autre, comme si l'autre était un ennemi potentiel dans sa structure cognitive, de pensée. De ce fait, celui qui a recours à cette forme de critique porte un jugement dysfonctionnel. Cette forme de critique est malheureusement omniprésente dans les différents milieux socioculturels. Cependant, l'esprit critique, c'est la capacité à argumenter en comparant la validité des différents choix éthiques et intellectuels possibles sur le sujet donné. L'objectif de l'esprit critique est d'apprendre à critiquer pour faire avancer les problématiques et la société, mais aussi d'avoir un esprit modéré en acceptant la critique de l'autre. Ainsi Kant a lancé l'idée de « la pensée élargie » qui est, selon lui, le contraire de l'esprit borné. C'est la pensée qui parvient à s'arracher à sa situation particulière d'origine pour s'élever jusqu'à la compréhension d'autrui. Il appartient à la famille de jouer son rôle pleinement pour inculquer les valeurs fondamentales telles que le respect, la tolérance et l'acceptation de l'opinion différente. Ces valeurs doivent être appliquées au sein de la famille.
Les parents doivent montrer l'exemple aux enfants. L'autorité n'est pas l'exercice de la force, mais elle consiste en la communication, l'écoute, l'initiation à l'esprit critique et l'acceptation de l'opinion différente. Pour exercer l'autorité, il faut d'abord se respecter soi-même et donner l'exemple avant d'exiger des enfants qu'ils nous respectent. Ceci dit, la tolérance ne doit pas rester qu'une idée énoncée dans les textes. Elle n'a de légitimité pleine et durable que si elle s'applique réellement aux individus. La tolérance n'a de vertu que si elle ouvre à l'autre. Elle est faible si elle consiste à mettre en pratique la négation de l'autre Une deuxième explication de la délinquance est l'observation des conduites délinquantes et l'exposition à des influences délinquantes.
L'une des observations les plus récurrentes de la criminologie est la suivante : la délinquance de ses amis est le meilleur indicateur statistique pour prévoir la délinquance d'un individu. D'où le proverbe populaire « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es ». En fait, la délinquance ne se réduit pas seulement à une simple tendance homophilique qui voudrait que l'on s'associe préférentiellement aux personnes qui nous ressemblent, mais elle est apprise au contact des semblables délinquants. C'est ce que démontrent les recherches longitudinales consistant à réaliser un suivi des mêmes personnes durant plusieurs années. Le groupe délinquant initie et renforce la délinquance de ses membres à plusieurs niveaux. Ce groupe dispose des normes et des modes de conduite délinquantes. Il offre des récompenses matérielles ou symboliques (présenter l'autre comme un héros, par exemple) aux auteurs d'actes transgressif.
Enfin, il initie ses membres à des techniques et des modes spécifiques de Les encouragements du groupe favorisent l'acquisition de comportements agressifs. On peut observer ce phénomène dans certains stades algériens ou quartiers populaires où des petits groupes s'organisent et attirent l'attention des individus prédisposés à la délinquance, ce qui crée un désir pour ces derniers d'intégrer le groupe qui doivent auparavant se soumettre à une série d'épreuves pour être intégrés. Selon la Gendarmerie nationale, plus de 3 700 mineurs ont été arrêtés en 2005, contre 3 123 en 2004 et 3 076 en 2003. Durant le premier trimestre 2006, les gendarmes ont interpellé 1 027 mineurs et la DGSN estime que 11 302 mineurs (dont 272 filles) ont été impliqués dans divers délits. Cependant, ces mineurs sont les premiers à subir cette violence : en 2006, sur 21 265 victimes de criminalités, 1 676 sont des mineurs soit 8%, en 2007 en enregistre 9% et durant le premier trimestre 2008 ce chiffre grimpe à 12%. Ces chiffres sont alarmants et ne feront qu'empirer si les autorités ne font pas face à ce phénomène dès maintenant ! Le gouvernement devrait en premier lieu sensibiliser les parents et instaurer un service social de proximité performant pouvant répondre aux besoins des quartiers ou de la commune.
Il devrait en outre créer des postes d'agents de police de proximité représentant l'autorité (et non une force de répressionde l'Etat et facilitant la communication avec les citoyens. Ces mesures permettraient de prévoir les atteintes contre les biens publics et individuels. Plusieurs études de psychologie sociale expérimentale montrent que des enfants observant incidemment des modèles agressifs expriment davantage de conduites agressives que des enfants exposés à des modèles neutres. Ils sont parfois séduits ou attirés par les actes de violence, ou tentent de ressembler aux observateurs (ce qui arrive souvent lorsque les enfants s'identifient aux acteurs principaux de films ou de dessins animés, voire de personnes de leur entourage). Enfin, une troisième explication de la délinquance se rapporte au rôle des frustrations et des émotions négatives en général. L'expérience de la frustration est fréquemment associée à l'apparition de comportements agressifs .
Les études consacrées à la frustration permettent de distinguer les frustrations suscitées par l'impossibilité d'atteindre un but (par exemple, le cas des jeunes harraga qui n'ont pas lesI moyens d'aîrriver ou d'atteindre la rive nord). Ces frustrations donnent souvent lieu à des réactions moins agressives que celles résultant d'une menace de l'estime de soi, quand un individu est par exemple insulté par un autre. Lorsque la valeur que l'on s'attribue à soi-même est îmenacée par autrui, l'agression verbale ou physique n'est généralement pas très loin. Cela dit, le manque d'une vraie communication dans nos administrations pousse certains individus à la vengeance. Car le plus difficile pour un individu est le fait d'être délaissé, ignoré et inconsidéré. Ce mépris (hogra) envers les individus augmente la frustration et le sentiment d'être attaqué dans sa propre estime de soi. Des études ont montré que les individus les plus susceptibles de réagir à la frustration par la violence ne disposent généralement pas de ressources et de qualifications leur permettant de la gérer correctement ; leurs compétences verbales, ainsi que leurs ressources intellectuelles, relationnelles et financières sont limitées. Ils présentent souvent des traits de personnalité tels que l'impulsivité ou l'irritabilité.
Les frustrations perçues comme intentionnelles et injustes se manifestent souvent par des comportements violents, de forte intensité et résultent d'incitations à la violîence. Ces trois explications de délinquances individuelles peuvent éclairer certains aspects importants des violences collectives. Selon la théorie du contrôle, la violence résulte donc d'une absence de surveillance ou de contraintes physiques, sociales ou psychologiques. Cela dit, l'agressivité n'est qu'une inhibition de l'action. C'est-à-dire que lorsque les individus n'ont pas les moyens cognitifs pour gérer (ou inhiber) leur colère ou leurs frustrations, ils s'expriment par la violence. Celle-ci est amplifiée par l'effet de groupe. Car le groupe apporte une désindividuation (perte d'identité dans le groupe ou l'anonymat) propice à une baisse du contrôle et à une plus grande réceptivité aux normes violentes du contexte immédiat. On peut supposer ainsi que plus la désindividuation est importante, plus la violence exprimée est intense.Pourquoi la désindividuation rend-elle violent ? D'une part parce qu'elle contribue à abaisser le sentiment de responsabilité individuelle.
Et d'autre part, parce qu'elle altère la conscience de soi en diminuant notamment la capacité de l'individu à vérifier l'adéquation entre des normes personnelles relativement stables et ses comportements en situation, rendant l'individu plus sensible aux normes de la situation immédiate. Comme nous l'avons souligné plus haut, il existe le phénomène de l'imitation d'autrui. C'est notamment l'une des idées développées par Gustave le Bon « dans la foule, tout sentiment, tout acte est contagieux ». Ce qui explique la multiplication d'émeutes dans certaines villes algériennes. Cependant, ces émeutes ne sont pas forcément synonymes de violence. « Criminelles, les foules le sont souvent, certes, mais souvent aussi héroïques ", a écrit Gustave le Bon.
Notes de renvoi
1- Luc Ferry, Apprendre à vivre, p 167 2006.
2- Notre contribution Religieux ou politique in Hoggar Institute.
3- El Watan 23:01/07
4- El Watan 01/06/08
5- Comme le montre une étude réalisée à Lille, en France, où certains participants (aléatoirement)une évaluation négative ou positive d'une tâche qu'ils vnaient d'effectuer. Ceux ayant obtenu une évaluation négative se sont montrés plus enclins à accepter ultérieurement d'être complices du vol d'un objet supposé appartenir à une personne.


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