Nonobstant les dizaines de milliards de centimes consommés par l'Etat et qui ont pu multiplier par huit les capacités de distribution de la station électrique d'Illiten (commune de Saharidj), le problème des chutes de tension et de coupures itératives de l'électricité demeurent le lot quotidien des communes relevant de la daïra de M'Chedallah. En effet, selon les services de la Sonelgaz, la station électrique est en mesure de produire 80 MVA mais présentement la région n'en consomme que 12 MVA soit 68 MVA de surproduction. Tel un gâchis, ce surplus d'énergie est perdu au grand dam des populations qui demeurent toujours dans le noir à l'image de Takerboust chef-lieu de la commune d'Aghbalou, où des quartiers entiers demeurent toujours dans le noir. Pour rappel le refus de la population de cette région, de payer les factures d'électricité n'a pas été du goût des responsables de la Sonelgaz. Mais force est de réaliser que le refus de cette localité de payer lesdites factures est surtout motivé par la mauvaise prestation de la Sonelgaz, à savoir la persistance quotidienne des coupures d'électricité ajouté à cela les lenteurs caractérisant son rétablissement. « Sous d'autre cieux le client va jusqu'à demander des dommages lorsque le nombre de coupures électriques dépasse un certain seuil », explique un universitaire qui affirme que lorsque son village sera doté d'une nouvelle ligne électrique tout le monde paiera rubis sur ongle sa facture. D'aucuns estiment que l'investissement de l'Etat dans cette station de distribution s'avère de l'argent jeté par les fenêtres étant entendu qu'il ne suffit pas de produire si l'on ne pense pas, au préalable, à l'affectation de nouvelles lignes pour évacuer cette énergie qu'on ne peut emmagasiner. Pour les responsables de la Sonelgaz, le retard accusé dans l'affectation de nouvelles lignes, pour évacuer les 68 MVA restants, est dû aux oppositions des propriétaires terriens qui réclament mordicus une contrepartie (indemnisation de passage de ces lignes sur leurs lopins de terres). Les propriétaires terriens qui sont viscéralement attachés à leurs terres, ne veulent plus entendre d'indemnisation moyennant des dinars symboliques.