La défaite cuisante (0 à 3), au stade de Annaba, de l'équipe nationale algérienne de football face à celle du Gabon, en match comptant pour les éliminatoires jumelées du Mondial et de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2006, a fait couler beaucoup d'encre dans la presse algérienne, avec un sentiment amer de déception et d'indignation. Les écrits de la presse reflétaient fidèlement la déception et l'amertume des supporters algériens face à cette humiliation. Le football national venait de sombrer encore plus en cette soirée du mois d'octobre, puisque le rêve d'une qualification au Mondial venait de s'envoler pour laisser place à un nouveau cauchemar. Jamais, au grand jamais, une défaite n'a été aussi difficile à accepter. Cette fameuse rencontre avec le Gabon avait suscité l'incroyable rêve du reste porté par des milliers d'inconditionnels des Verts venus en masse pour soutenir leur équipe. Mais cette dernière a pris une tannée mémorable, et la route au Mondial était définitivement fermée. Le roi foot est nu en Algérie et les amoureux du foot sont écœurés. En fouillant minutieusement dans toutes les mémoires du football national, cette débâcle, face au Gabon, constitue la plus grosse culbute jamais enregistrée par notre équipe nationale en compétition officielle. Si la douleur est encore vive, le constat est encore plus édifiant quant au profond malaise que vit notre football au moment même où d'autres pays africains ne cessent de progresser. Cette humiliante défaite est, sans le moindre doute, un vrai coup de poignard dans le dos du football algérien, qui ne mérite, en aucun cas, ce sort cruel. Cette lourde défaite face au Gabon a démontré que le sport roi se porte mal et le cauchemar n'est en fait qu'une suite logique d'échecs du sport national après la piètre prestation enregistrée en terre hellénique lors des jeux Olympiques d'Athènes au cours desquels les athlètes algériens n'avaient obtenu aucune médaille, la pire performance de l'Algérie depuis les jeux Olympiques de Séoul en 1988. De leur retour d'Athènes, les milieux sportifs algériens ont justifié la débacle en utilisant plusieurs raccourcis acceptés par les uns, rejetés par les autres. Mais, face à une telle défaite de football devant une équipe gabonaise qualifiée même par la presse locale de « modeste », il s'agit vraiment d'une épreuve dure et aucun prétexte ne pouvait justifier cette débacle. L'année 2004 a été vraiment très faible en exploits sportifs puisque après tant de déboires, le football enregistre, en cette fin de décembre, une flambée sans pareille de la violence qui s'est emparée de nos différents stades au point où les jeudis sportifs sont devenus une hantise.