Réputée essentiellement pour ses ruines dont son célèbre minaret, Mansourah dispose, pourtant, des grandes infrastructures de la wilaya, comme les pôles universitaires, le complexe culturel et des projets économiques et culturels d'envergure, comme le centre des études andalouses, entre autres… Coincée entre les daïras de Tlemcen et de Chetouane, Mansourah opère sa mue d'une manière extraordinaire, si bien que les Tlemcéniens se sont « exilés » dans cette cité moderne abandonnant quasiment la vieille ville. « On n'a pas eu trop de difficultés pour faire notre choix, Mansourah est une nouvelle ville avec ses avenues spacieuses, ses commerces, ses beaux immeubles, ses villas, sa propreté, ses couleurs, en plus c'est une cité vivante de jour comme de nuit », reconnaît Hadj Nacer, un autochtone. S'il est vrai qu'elle vit à l'ombre de Tlemcen, au point où la majorité des visiteurs confondent entre les deux agglomérations (l'on ignore souvent dans quel territoire l'on se trouve, à cause de la proximité), Mansourah se prend, pourtant, totalement en charge. Une daïra autonome, bousculant même la wilaya mère. « Le plus frustrant, c'est d'entendre un visiteur dire ‘Tlemcen est belle, j' y ai passé de très bons moments', alors qu'il était à Mansourah, chez nous. Bien entendu tout le grand Tlemcen est beau, mais c'est juste pour la précision. », rectifie un responsable de Mansourah. Une fierté qu'on retrouve chez tous les habitants, mais qui démontre les grands progrès enregistrés à Tlemcen de façon générale.