De l'« incompétence », de l'« irresponsabilité » et une « démission assumée et revendiquée ». Le pouvoir algérien, estime le RCD, « n'a même plus la volonté et l'énergie pour justifier son existence ». Seul un changement du système politique, considère le parti du Dr Saïd Sadi, peut mettre un « terme à la descente aux enfers qui accable le peuple algérien ». « C'est dans un climat d'abandon et de démission que le terrorisme international investit l'Algérie comme matrice privilégiée de sa stratégie d'agression du sous-continent nord-africain », fait observer le Rassemblement pour la culture et la démocratie. Le RCD, dans son communiqué du secrétariat national réuni mardi, peint un sombre tableau de la situation sociale et sécuritaire du pays : « Marasme social, paralysie économique, dégradation sécuritaire et discrédit diplomatique, l'Algérie officielle, fait-on remarquer, ne vit plus qu'au rythme des fluctuations du baril. » « Muet, face aux drames internes, le pouvoir est inaudible sur la scène internationale », lit-on encore dans le communiqué, rendu public hier. L'éclatement de l'« affaire Hasseni » illustre tout le « discrédit diplomatique » infligé par le régime à l'Algérie : « Un diplomate sous contrôle d'une justice étrangère laisse sans voix le pouvoir qui ne daigne ni assumer la situation ni informer l'opinion. » De telles décisions, conclut le RCD, peuvent signifier la fin de « l'impunité dont a bénéficié jusque-là le régime ». Evoquant le projet de la révision de la Constitution, le RCD observe que le « pathétique 3e mandat (…), une alchimie politico-juridique destinée à prolonger la survie politique du régime, (…) semble abandonnée », y compris par les « thuriféraires les plus zélés ». Il ne fait plus de doute au RCD que la « fin du régime est inéluctable ». « Les questions qui se posent au peuple algérien, affirme-t-on au RCD, concernent désormais la nature de l'alternative politique et la manière d'y parvenir. »