L'appel à la grève, lancé conjointement par la Coordination des commerçants de Tizi Ouzou et le mouvement citoyen, a été largement suivi hier par les marchands ainsi que les professions libérales de la ville. Cette action d'envergure est voulue pour revendiquer l'application de la disposition portant amnistie fiscale, contenue dans l'accord signé, en janvier 2004, entre le chef du gouvernement et le mouvement citoyen. Dans une conférence de presse tenue, hier, par les différents représentants des associations de commerçants ainsi que les délégués du mouvement citoyen, les initiateurs de cette grève ont rappelé les différentes phases par lesquelles est passée la revendication d'« une amnistie fiscale pour l'ensemble des contribuables (commerçants et professions libérales) des quatre wilayas affectées par les événements tragiques du printemps noir ». Les délégués des archs, pour leur part, n'ont pas omis de « dénoncer les autorités pour avoir interdit l'assemblée générale qui devait se tenir à la maison de la culture Mouloud Mammeri et regrouper les protestataires ainsi que le mouvement citoyen ». Le président de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA - Tizi Ouzou), une des associations initiatrices de la grève, a fait part lors de ce point de presse de « la non-application d'une note interne aux services des impôts pour le règlement de ce problème. Aujourd'hui que la période de recouvrement est dépassée, un harcèlement s'exerce sur les commerçants pour qu'ils s'acquittent de leurs contributions avec les pénalités qui en découlent ». De l'avis unanime des représentants des commerçants grévistes ainsi que du mouvement citoyen, « il est attendu des pouvoirs publics d'alléger le fardeau fiscal sur la wilaya de Tizi Ouzou pour pouvoir espérer sortir de l'ornière de la récession économique ». En ce sens, des actions seront décidées dans les jours prochains de concert entre les deux partenaires protestataires, comme le précisent les conférenciers.