De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou a vécu une journée ordinaire hier mardi 24 février 2009 à l'occasion de la première journée de la grève ouverte lancée par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) à travers le territoire national. En effet, dans l'enceinte de cet établissement hospitalier, rien n'indiquait qu'une action de l'importance d'un débrayage, de surcroît ouvert, était en vigueur, même les affichages étaient inexistants sur les murs réservés à ce genre d'informations. Les membres du personnel médical et paramédical interrogés sur place étaient nombreux à ignorer jusqu'à l'existence de l'appel de cette organisation syndicale, laquelle, apparemment, n'a aucune base ni représentativité parmi les praticiens de la wilaya de Tizi Ouzou. «Sauf si on parle de l'autre SNPSP qui adhère à l'autre coordination intersyndicale de la fonction publique», lance un médecin généraliste exerçant au CHU de la ville des Genêts, qui accuse avec sarcasme le pouvoir d'avoir «cloné tous les syndicats autonomes pour les affaiblir». Cela dit, la grève ouverte à laquelle a appelé le SNPSP dirigé par Lyes Merabet n'a pas été suivie à Tizi Ouzou, environ un mois après le débrayage de la coordination des syndicats de la santé publique qui avait connu un suivi partiel et mitigé, selon les secteurs concernés et les régions. Cette fois-ci, l'appel n'a pas été entendu et il est possible que c'est parce que le travail d'information n'a pas été fait de façon à réussir le mouvement de grève.