Cette action initiée par l'association locale des commerçants et la coordination des archs vise à interpeller les pouvoirs publics sur les engagements du Chef du gouvernement relatifs à l'amnistie fiscale, décidée dans le cadre du protocole d'accord signé en janvier dernier. La ville de Tizi Ouzou a été presque totalement paralysée hier suite à la grève générale observée par les commerçants de la ville, avec l'appui de la Coordination des communes et archs, pour exiger l'application immédiate des allégements fiscaux accordés par le chef du gouvernement à la Kabylie dans le cadre du protocole d'accord signé en janvier dernier avec les archs. Hormis les institutions publiques qui ont ouvert leurs portes, toutes les autres activités commerciales (transport urbain et fonction libérale) étaient à l'arrêt. L'assemblée générale des commerçants de la ville, prévue dans la même journée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri étant empêchée par la police qui a donné ordre d'évacuer la salle sous prétexte que ladite assemblée n'était pas autorisée, les représentants des différentes associations des commerçants ont décidé, conjointement avec les délégués du mouvement citoyen, de tenir un point de presse. Lors de ce dernier, les commerçants ont expliqué que “la grève d'hier n'est qu'un coup de semonce”, car elle risque, selon eux, de se reproduire, de durer dans le temps et surtout de s'étendre à toutes les wilayas concernées par ces allégements fiscaux dans le cas où la note de la direction générale des impôts ne viendrait pas à être appliquée. “La radicalisation de la protesta n'est pas à exclure dans le cas où l'administration des impôts continuerait à faire la sourde oreille”, menacera un des représentants des commerçants avant de s'interroger sur les raisons du refus des receveurs des impôts de procéder à l'application de la note émanant de leur direction générale et portant sur l'application de ces allégements fiscaux longtemps attendus par les commerçants, investisseurs et autres qui exercent une fonction libérale dans la région. “Au moment où nous attendions que ces mesures soient appliquées aux contribuables qui ont beaucoup souffert lors des événements de Kabylie, l'administration des impôts a procédé au harcèlement et à la pénalisation des commerçants en les sommant de payer des pénalités de retard”, ajoutera un autre représentant visiblement irrité par l'attitude des pouvoirs publics à ce sujet. Pour le délégué de Tizi Ouzou, Belaïd Abrika, “c'est au chef du gouvernement, qui a pris un engagement public pour satisfaire l'incidence relative à l'amnistie fiscale, de prendre ses responsabilités”. Toutefois, avant d'engager d'autres actions auxquelles tous les contribuables seront associés, les commerçants et les délégués disent préférer dans un premier temps la voie du dialogue. Ces derniers comptent reprendre contact pour une dernière fois avec la direction des impôts dans les jours à venir pour l'interpeller sur cette note qui n'a pas été appliquée et également sur d'autres questions liées au développement de la région. S. L.