Dès 2009, Oran sera mieux nantie en ressources hydriques », a annoncé, samedi, le wali au cours de la rencontre hebdomadaire avec les directeurs de l'exécutif, les chefs de daïras, les P/APC et les responsables de certains secteurs concernés par l'ordre du jour de trois points portant sur l'assainissement et la protection de l'environnement, l'éclairage public et, enfin, l'alimentation en eau potable de la ville d'Oran (plus d'un million d'habitants), en raison de l'arrêt technique, à partir du 4 septembre, d'un train de production de la station de dessalement d'Arzew. Sur ce plan, durant plus de vingt jours, la mobilisation de cet équipement va entraîner un manque d'eau pour l‘agglomération oranaise avec seulement 40 000 mètres cubes quotidiennement au lieu de 90 000. Pour faire face à cette situation, notamment pendant la période du mois de Ramadhan où la demande augmente, il a été annoncé que toutes les mesures pour parer à cette crise ont été prises par les entreprises par des prélèvements supplémentaires à partir des ouvrages hydrauliques ou des deux stations de dessalement de Bousfer et Aïn El Turck. L'on saura qu'en temps normal et avec une bonne pluviométrie – ce qui n'est pas le cas ces dernières années – le quota alloué à Oran et son agglomération est de l'ordre de l'ordre de 690 000 mètres cubes par jour pour les besoins d'une population estimée à plus de 1,5 million d'habitants sans oublier le secteur industriel, en grande partie, celui de la transformation (hydrocarbures - textile - manufactures, etc..) qui est un gros consommateur de cette ressource. Déperditions Actuellement, les cinq barrages qui approvisionnent Oran ont atteint la côte d'alerte. C'est ainsi que ceux de Beni Bahdel (Tlemcen) et du Gargar (Relizane), conçus pour recevoir un volume de près de 500 millions de mètres cubes ne mobilisent que 17 millions de m3. Pour assurer un transfert destiné à combler ce déficit à partir du cratère de Hammam Bougrara qui emmagasine 100 millions de mètres cubes, une réunion est programmée pour ce dimanche à Alger au niveau du ministère de l'Hydraulique avec les cadres concernés de quatre wilayas de l‘Ouest du pays. Il s'agit des mesures à prendre en vue d'une autorisation spéciale pour un prélèvement consistant en eau à partir de cet ouvrage malgré les déperditions lors des opérations de transfert (piquages illicites) pour les besoins d'Oran. En attendant la clémence du ciel durant cet automne et la réception de grands ouvrages hydrauliques, comme par exemple par le MAO, les trois importantes stations de dessalement d'Aïn Témouchent, Marset el Hadjaj et Mostaganem, les habitants doivent prendre leur mal en patience à la suite de cette crise d'une vingtaine de jours et espérer, d'ici là, des jours meilleurs en puisant dans le quota en eau qui lui est réservé. Il s'agit, dans une telle situation, d'un esprit de civisme et d'une lutte contre le gaspillage à tous les niveaux de cette ressource, notamment durant ce mois de piété et d'entraide. S'agissant de l'assainissement et de l'éclairage public, le wali, après un constat amer de la situation et de la dégradation du cadre de vie et de l'environnement, à travers l'ensemble des communes, a instruit les P/PAC à oeuvrer davantage et mobiliser tous les moyens humains et matériels pour lutter contre le fléau de la saleté qui a envahi tous les coins de la wilaya. C'est ainsi, par exemple, a-t-il déclaré, qu'il faut d‘ores et déjà entamer l'opération de curage des avaloirs en prévision de l'hiver pour éviter des désagréments ou des inondations pouvant entraîner des dégâts matériels et humains. L'on saura que la nouvelle station d'assainissement et d'épuration des eaux usées d'El kerma sera mise en service cette semaine.