Hier, vers 11h, les éléments de la station maritime des garde-côtes de Annaba ont secouru une embarcation à bord de laquelle étaient entassés 17 jeunes harraga, dont 5 Maliens et 3 Nigériens. Ces 8 étrangers ont traversé plusieurs milliers de kilomètres et des postes frontaliers pour tenter de rejoindre les côtes italiennes, notamment l'île de la Sardaigne. Agissant sur information, une unité de la garde maritime est intervenue à 17 miles du nord-est de Ras El Hamra et a réussi à les ramener sains et saufs. Agés entre 18 et 38 ans, ces infortunés avaient embarqué la veille à minuit à partir de la plage du Vivier (Ras El Hamra). Trois heures après, leur moteur est tombé en panne. Ils ont attendu plus de 8 heures au large avant d'être secourus par les garde-côtes de Annaba. Il faut dire que cette ville est devenue une plaque tournante en matière de harga où un véritable réseau international s'est installé, dont les ramifications s'étalent à plusieurs pays africains. « Les limites géographiques de l'immigration clandestine ne semblent pas s'arrêter en Algérie. L'arrestation de plus en plus d'étrangers parmi ces expéditions de la mort est un indicateur édifiant. Ce qui confirme l'existence d'un réseau international. En ce qui nous concerne, nous ferons tout pour rendre nos côtes étanches », a expliqué Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime des garde-côtes de Annaba. Présentés devant le procureur près le tribunal de Annaba, les 8 harraga étrangers ont été placés sous mandat de dépôt. Quant aux 9 autres, tous originaires de Annaba, ils ont été sommés de comparaître à la barre le 12 octobre 2008 en citation directe.