Ils étaient entassés à bord de trois embarcations traditionnelles, qui semblent être de construction récente, grâce à des ateliers clandestins très actifs spécialisés en la matière et lesquels échappent à tout contrôle. Agissant sur informations qui auraient été fournies par des marins-pêcheurs, les garde-côtes de Annaba ont appréhendé, dans la nuit de dimanche à lundi, 65 migrants clandestins qui tentaient de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée avec des moyens dérisoires, indique le colonel Cheriak Mahmoud, commandant des garde-côtes de Annaba. Les 65 harragas, dont 3 mineurs originaires de Annaba, étaient entassés à bord de trois embarcations traditionnelles, qui semblent être de construction récente, grâce à des ateliers clandestins très actifs spécialisés en la matière et lesquels échappent à tout contrôle. La première embarcation, avec à son bord 20 candidats à l'émigration clandestine, a été très vite arraisonnée aux environs de 21h30. Elle a été interceptée juste à deux miles marins de l'oued Seybouse. Trois heures plus tard, la deuxième barque, qui comprenait 24 harragas, a été poursuivie et neutralisée par l'unité maritime “chasseur”, alors qu'elle naviguait à quelque 6 miles au large de la côte de Sidi-Salem. La troisième, où sont amassés 21 clandestins, a été interceptée à 2h du matin, à 15 miles au nord du cap de Ras-El-Hamra. Les harragas, dont l'âge varie entre 17 et 34 ans, sont originaires de différentes wilayas, principalement de l'Est algérien, entre autres, Annaba, Tizi Ouzou, Sétif, Mila, El-Milia et Skikda. Présentés à la justice, à l'issue des visites médicales assurées par un médecin de la Protection civile, les harragas ont bénéficié d'une citation directe, prévue pour le 20 décembre prochain, selon M. Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des garde-côtes de Annaba. Par ailleurs, nous apprenons que la Brigade des renseignements et d'investigations (BRI) de la sûreté de wilaya de Annaba, dont le siège est implanté à Sidi-Salem, dans la daïra d'El-Bouni, a opéré, depuis le début de l'année en cours, plusieurs arrestations au sein des éventuels candidats à l'émigration clandestine. “Au total, 441 potentiels candidats à l'émigration clandestine, principalement des jeunes, dont 8 étrangers, ont été arrêtés, alors qu'ils étaient sur le point de mettre les voiles en direction de l'autre rive de la Méditerranée. Ces arrestations avaient eu lieu au niveau du seul littoral englobant les cités de Sidi-Salem et de Seybouse”, révèle, à ce sujet, le nouveau patron de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya de Annaba, Mohamed-Salah Zeghadnia. Parmi ces harragas, on dénombre 5 Maliens et 3 Nigériens. Ces étrangers ont été présentés à la justice et écroués. De même que 17 clandestins, tous originaires de Annaba, poursuivis, en plus de leur acte, pour outrage à corps constitués ont été placés sous mandat de dépôt, selon le même officier. B. BADIS