La couverture sanitaire à Timezrit connaît plusieurs défaillances… Le manque de médecins, auquel s'ajoute, l'absence de moyens matériels ont largement pénalisé les habitants de cette commune perchée à plus de 800 m d'altitude. La nouvelle carte sanitaire prévoyant la dotation de toutes les unités de soins en moyens humains et matériels nécessaires n'a vraisemblablement pas touché cette commune rurale. L'unité de soins du chef-lieu fonctionne avec des moyens humains dérisoires. « Nous n'avons qu'un seul médecin qui travaille en moyenne de 12 h par semaine. Il habite à Alger et son logement de fonction est occupé de manière illicite par un fonctionnaire du bureau de poste », nous dira un habitant de la région. S'agissant du centre de soins d'Aït Dahmane, nos sources indiquent que malgré son ouverture dernièrement, ce dispensaire n'assure que les petits soins, notamment, les pansements et les injections. Là aussi, on déplore l'absence de médecins. Le logement de fonction est occupé par un citoyen dont la maison s'est effondrée. De même pour le centre de soins du village Afir Azazna, fermé depuis des années. Les villageois s'interrogent sur l'apport de telles infrastructures qui n'avaient nullement pas allégé leurs souffrances et les déplacements quotidiens vers l'unité de soins du chef-lieu et les cliniques privées. « A quoi sert de débourser tant d'argent pour construire un centre de soins pour qu‘il soit fermé et abandonné par la suite, la plupart d'entre nous se déplacent vers les établissements sanitaires de Bordj Menaïel, à plus de 20 km d'ici », se plaint Amar, un habitant du village. Les autres villages, n'ont qu'à prendre leur mal en patience puisque leur dotation en infrastructures de soins n'est semble-t-il pas pour demain. A l'APC on nous a informés qu'un projet d'une salle de soins au village Aït Sidi Amara et une polyclinique au chef-lieu sont inscrits dans le cadre du programme 2008 mais les travaux tardent à voir le jour.