Les pluies qui se sont abattues sur la région de Béchar, ces dernières 48 heures, en dépit de l'adoucissement du climat qui a accompagné ces précipitations, ont révélé des carences au niveau du réseau d'écoulement des eaux pluviales et rendu les rues et ruelles impraticables et boueuses en plusieurs endroits de la ville. La stagnation des eaux de pluie et les travaux de canalisation pour l'acheminement du gaz naturel en cours ont davantage compliqué la circulation automobile et piétonnière intense. Le cas le plus illustratif de cette situation est la grande place de la République au cœur de la ville, dépourvue de système d'évacuation des eaux pluviales et qui est inondée par endroits, empêchant la traversée des piétons. Une telle anomalie démontre l'urgence de la mise en place d'un système d'évacuation des eaux stagnantes et dont l'assèchement ne s'effectue que par la grâce du retour à la stabilité de la météo et l'ensoleillement. La situation s'aggrave également du côté des fuites et des inondations des eaux usées en différents points de la ville, qui remontent en surface et s'éparpillent tout le long des chemins empruntés par les piétons et écoliers. Les services de voirie tentent tant bien que mal de colmater les brèches avec les moyens de bord sur un réseau d'assainissement d'une vétusté avérée car datant de l'époque coloniale. Malgré la campagne de collecte des déchets domestiques lancée il y a un mois à travers la quasi-totalité des quartiers de l'agglomération par les services communaux, la ville offre, à la faveur des dernières pluies, un aspect malpropre. Les services communaux sont en face d'un défi à relever, car les multiples interventions ponctuelles sur ce réseau ont prouvé leurs limites. Interrogé sur cette situation, un responsables affirme que la commune s'apprête à accorder, dans son programme d'action (PCD), au cours de l'année 2005, la priorité absolue à la rénovation du réseau d'assainissement. Les services communaux, indique-t-il, sont conscients de la gravité de cette situation qui risque à court terme, à la suite des éclatements à grande échelle du réseau, de provoquer des foyers d'épidémies aux conséquences imprévisibles.